Chaque grand tour cycliste de trois semaines comprend deux journées de repos. Souvent le lundi ou le mardi des deuxième et troisième semaines, ces journées permettent aux coureurs et aux suiveurs de couper, de se reposer.
La course est dure et la répétition des efforts est parfois difficile à supporter sur la longueur par les coureurs.
La première semaine de de Giro a été très éprouvante physiquement avec un rythme très soutenu, de la haute montagne et peu d’étapes planes. Ajoutées à cela, la fatigue nerveuse avec les fins d’étape piégeuses et la chute spectaculaire de Pedro Horillo ont mis les coureurs dans un climat de fatigue nerveuse palpable.
Le repos va donc permettre à chacun de recharger les batteries et d’être de nouveau d’attaque pour la deuxième semaine qui s’annonce tout aussi dure avec le très long contre la montre individuel jeudi et de nouveau de la montagne dès demain.
Que font donc les coureurs pendant la journée de repos ?
Et bien ils roulent ! Pas autant qu’une journée normale mais ils font tout de même une petite sortie, souvent 2 ou 3h. Régulièrement, certains membres de l’équipe les accompagnent.
Il sagit plus de décrassage que d’entraînement. Les coureurs font cette sortie pour ne pas trop casser le rythme et avoir les jambes dures le lendemain. En effet, quand on doit faire 200km par jour à cadence élevée, si on coupe trop fort d’un seul coup, le corps peut ne pas trop apprécier la remise en route et cela même si on est un sportif de haut niveau !
Donc, l’heure de lever est un peu moins matinale mais, dormant beaucoup, souvent entre 8h et 10h par nuit, ils ne se lèvent pas beaucoup plus tard.
Après cette sortie d’équipe, les coureurs se font masser et ensuite, différentes activités sont possibles.
Les leaders des classements ou les stars du peloton sont souvent sollicités par la presse pour des interviews. D’autres rencontrent des personnalités, qui sont souvent des amis, de passage. (ici Fernando Alonso, fan de vélo, venu rencontrer Armstrong à son hôtel)
Certains coureurs lisent, se reposent, font la sieste. D’autres profitent, s’il y en a une, de la piscine de l’hôtel.
Souvent, la journée de repos est l’occasion pour certains coureurs de voir de la famille. Certains font ainsi venir leur femme et leurs enfants. Ils passent alors une grande partie de la journée en leur compagnie.
Du côté de l’équipe, c’est l’occasion de faire un inventaire du matériel et des vélos, de réparer et de préparer les vélos pour le lendemain en prenant plus son temps que le matin ou le soir comme cela se fait habituellement. C’est aussi le temps des lessives personnelles bien que souvent, cela soit pris en charge par un membre de l’équipe dans un véhicule de l’équipe.
Demain, les coureurs s’élanceront de Cuneo et rallieront Pinerolo au terme de 262 kilomètres. Cette étape sera encore très dure. Une nouvelle étape de haute montagne. Il faudra se méfier des défaillances, certains coureurs ayant parfois du mal à reprendre après une journée de repos.
On pourra aussi éventuellement voir certains leaders se dévoiler après cette première semaine d’observation…
Le saviez-vous ?
Afin de fêter ses cent ans, cette année, le Giro visitera toutes les villes, au nombre de huit, qui étaient villes étapes lors de la première édition de la course.
Rappel du classement général inchangé, évidemment :
1 Danilo Di Luca (Ita) LPR Brakes – Farnese Vini 33h13min35
2 Thomas Lövkvist (Swe) Team Columbia – Highroad 0.13
3 Michael Rogers (Aus) Team Columbia – Highroad 0.44
4 Levi Leipheimer (USA) Astana 0.51
5 Denis Menchov (Rus) Rabobank 0.58
6 Ivan Basso (Ita) Liquigas 1.14
7 Carlos Sastre (Spa) Cervelo Test Team 1.24
8 Christopher Horner (USA) Astana 1.25
9 Franco Pellizotti (Ita) Liquigas 1.35
10 David Arroyo (Spa) Caisse d’Epargne 1.49