Les quelques étapes qui constituèrent la suite de la semaine furent les étapes du « ventre mou » du Tour, accessoirement celles du retour définitif en France. Ce sont souvent celles dont on ne se souvient pas normalement sauf lorsqu’il se passe quelque chose d’imprévu pendant leur déroulement et c’est souvent le cas en fait. Cette année, c’est sur ces étapes que j’ai découvert les joies de la régulation de la caravane. Je m’explique.
Pour que les cyclistes ne soient pas trop loin derrière la caravane et que les gens n’aient pas trop à attendre le passage des coureurs, le rythme de la caravane est adapté en temps réel sur celui de la course. Ainsi, partant 1h00 à 1h30 avant les coureurs, la caravane arrive environ 30 minutes à 1h avant la course. Seulement, de temps en temps, la course ralentit très fort, ce qui fait que la caravane doit également ralentir très fort pour éviter une trop longue attente aux spectateurs. Ainsi, sur l’étape partant de Waregem en Belgique et arrivant à Compiègne, la caravane a du être ralentie à un point que je n’avais encore jamais vu tant les coureurs avaient ralenti.
Nous avons donc fini les vingt derniers kilomètres de l’étape en première à 15 km/h environ, l’horreur ! Je me souviens en plus que la route menant à l’arrivée était une route bordée de végétaux de chaque côté de la route sans habitation et donc sans personne. En plus de cette arrivée au ralenti, l’étape avait été très très longue, la plus longue du Tour. Donc, ces derniers kilomètres étaient vraiment pénibles. En plus de la fatigue, de la lassitude face à une étape ou des pauses avaient été prises plusieurs fois pendant la journée – la caravane s’était déjà retrouvée à l’arrêt en plein milieu des champs un peu plus tôt ce qui nous avait permis de discuter au milieu de la route avec les autres caravaniers, situation surréaliste ! – l’envie d’aller aux toilettes devenait pour certains très pressante. Cependant, sur le Tour, aucun arrêt n’est autorisé dans les 25 derniers kilomètres ! Un chauffeur de la caravane a donc été contraint de se soulager « à la routier » dans une bouteille d’Aquarel de dimension quelque peu restreinte… Un grand moment de bonheur après coup pour toute la caravane mais aussi et surtout certainement pour lui sur le coup ! Comme pour le coup du frein à main, je tairai bien évidemment le nom de ce chauffeur ;).
Sur cette étape enfin, nous revenions durablement sur le sol français et après une légère peur avec un nombre très faible de spectateurs sur le bord de la route à notre rentrée en France, l’arrivée à Compiègne nous a tous rassurés. La ville était remplie. Même dans les petites rues vers l’arrivée, un monde très abondant nous accueillait après notre long, très long périple du jour et cette étape vraiment particulière qui aura vu la victoire du maillot jaune, chose assez rare, qui plus est encore plus lorsque cette victoire est remportée au sprint et qu’on connaît le nom du vainqueur : le suisse Fabian Cancellara.
Nous étions rassurés, le public était présent, la suite s’annonçait bien !
Julien
Oh que oui je me souviens de cette fin d’étape à n’en plus finir.Te souviens tu des gens déguisés qui donnaient des bonbons aux caravaniers pas très loin de l’arrivée?
Martin
Oui ! 😀 Je ne m’en souvenais plus mais maintenant que tu le dis et c’est vrai que ça avait apporté un peu de courage dans cette arrivée interminable !
ThoVer
C’était super sympa effectivement ces gens déguisés qui donnaient des bonbons près de l’arrivée ! Je les ai même en photo sur mon blog dans un des articles dans lequel je raconte mon Tour de France :-).
Martin
Merci pour le lien, j’ai bookmarké ton blog pour tout lire ce week-end et j’ai pris le Rss pour ne rien en perdre 😉 J’ai déjà un peu regardé et lu. Ma première impression est vraiment bonne. Grande qualité de photos !
ThoVer
Merci :-).
Je continue à écrire sur le cyclisme et sur le Tour de France sur mon blog en plus donc ça peut effectivement t’intéresser ;-).
De mon côté je continue aussi à lire la suite de ton blog … c’est cool de revivre virtuellement « ton » Tour de France !