« Je viens vous annoncer ma décision de prendre ma retraite sportive. En effet, après avoir passé douze années dans le peloton professionnel, j’ai décidé de mettre un terme à ma carrière à la fin de cette année 2011! »
En adressant un message (l’extrait en fait partie) à ses fans sur son site officiel, Cyril Dessel conclut sa carrière sportive. Cette annonce que vous avez certainement lue depuis sa publication mercredi 14 septembre est donc l’occasion pour nous de retracer la vie professionnelle et sportive de cet athlète de 36 ans.
Une enfance tiraillée entre deux sports
Et oui, le sportif que nous connaissons n’a pas toujours été un fervent cycliste. Enfant, il préférait le foot et était le gardien de son équipe. Mais, les années se sont écoulées, et en voyant les membres de sa famille pratiquer le cyclisme, le joueur de football s’est converti à ce sport. Peut être plus par obligation car son père, son frère, son beau-frère pratiquaient le vélo… Toujours est-il que cette « obligation » l’a métamorphosé en cycliste et un peu plus tard en cycliste professionnel !
Mais ne précipitons pas les choses ! Commençons par aborder ses premières années en tant qu’amateur.
Ses années amateurs
Après son adhésion au club cycliste de Pélussin, dans la Loire, en 1990, Cyril découvre la compétition en participant à différentes épreuves. Il remporte 5 des 20 courses auxquelles il participe.
Il intègre ensuite l’équipe du VC Lyon Vaulx-en-Velin où il devient champion de France du contre-la-montre individuel dans la catégorie espoir.
Trois ans plus tard, en 1998, le rhônalpin rejoint le Club Cycliste Etupes avant d’intégrer l’année suivante le club cycliste stéphanois, l’E.C.S.E.L (Espoir Cycliste Saint-Etienne Loire). C’est alors que sa carrière cycliste professionnelle décolle, grâce aux directeurs sportifs de ce club, mais bien sûr aussi grâce à son palmarès d’amateur.
Sa carrière professionnelle
Après avoir roulé en tant qu’amateur, l’an 2000 porte chance à Cyril car il intègre une équipe professionnelle : l’équipe RAGT Semences.
Souvenez-vous, en 2002, Cyril Dessel nous montre ses talents de grimpeur et participe pour la première fois au Tour de France. Cela lui permet de rejoindre l’équipe Phonak.
En 2004, il devient même le dauphin de Thomas Voeckler lors du championnat de France sur route. Cette deuxième position lui coûte peut-être sa place pour le Tour de France de cette année-là. Ne pouvant pas participer à la Grande Boucle, Cyril Dessel décide alors de quitter Phonak pour l’équipe Ag2r la Mondiale.
C’est sûrement avec cette équipe que vous connaissez le mieux ce cycliste. Vous vous souvenez certainement du maillot jaune qu’il a porté en 2006 pendant une étape de la grande boucle. Cette année-là, il termine en effet à la sixième place, premier français au classement général individuel…bonne performance ! Mais, Cyril n’a pas dit son dernier mot et deux ans plus tard, il remporte une victoire d’étape sur le Tour de France 2008.
Cependant, sa carrière de cycliste professionnel n’empêche pas Cyril Dessel de vaquer à diverses occupations, toujours plus ou moins liées au cyclisme.
Un livre en 2009 et un défi qui l’oppose à « Petit Colonel » en 2011
En 2009, alors qu’il est toujours cycliste professionnel, Cyril Dessel publie un livre autobiographique intitulé « Mes rêves en jaune au pays des verts », ouvrage qu’il a co-écrit avec Philippe Besson, écrivain français ayant déjà rédigé une dizaine de livres mais aussi animateur de télévision et critique littéraire.
En avril 2011, il relève un défi plutôt original puisqu’il affronte « Petit Colonel », un cheval drivé par Virginie Boudier Cormy lors d’une course à l’hippodrome de Saint-Galmier dans la Loire. Il est alors le troisième cycliste à s’opposer à un trotteur après Jimmy Casper et Rémi Di Grégorio.
Mais rappelez-vous du résultat étonnant ! Ce fut une égalité parfaite, un « dead-heat » entre l’homme et son vélo, et la femme et son cheval… Même la photo-finish n’a pas pu départager les deux champions ! Par conséquent, nous pouvons dire que Cyril Dessel est le premier cycliste aussi rapide qu’un cheval !
Alors même si sa carrière se conclut avec la soixantième place lors de la Vuelta 2011, le cycliste français reste aussi rapide qu’un cheval…et même peut-être plus prompt lors d’une prochaine course ?
Crédit Photo : Petit Brun – Flickr.com – CC