Le prix du courage n’existe pas sur le Tour de France, seul le prix de la combativité permet de récompenser le coureur le plus combatif du jour, souvent celui qui s’échappe ou qui donne le plus de coeur à l’ouvrage dans l’échappée.
Lors de l’étape d’hier, c’est Alejandro Valverde, échappé puis seul et enfin vainqueur de l’étape en solitaire qui l’a emporté. Mais si on avait dû donner un prix du courage hier, c’est probablement le danois Chris Anker Sorensen qui l’aurait eu.
Ayant voulu enlevé un bout de journal pris dans sa roue avant, (les coureurs utilisent du journal pour s’isoler du froid dans les descentes) la main gauche du coureur s’est prise dans les rayons de sa roue et lui a ouvert la main et les doigts. Soigné comme on peut l’être en course, avec des bandages et un peu de désinfectant, le coureur a rejoint l’arrivée, les doigts en sang, ci-dessous les stigmates de sa blessure sur son vélo. Impressionnant !
Passé voir le chirugien du Tour hier soir, il a dû se faire poser 5 points de suture pour recoudre ses doigts. Quand on sait l’importance du maintien du guidon dans les étapes de montagne, on ne peut que s’incliner devant tant de détermination.