Partie 24 : Val d’Isère

Posté le 15/02/2008 à 22 h 53 min par dans Récit Caravane, Tour de France

Le réveil a été difficile le lendemain car lorsqu’on a du mal à trouver le sommeil, c’est toujours sur le petit matin qu’on dort le mieux. Conséquence de ce principe : lever très tôt et très difficile ce matin-là (cf : Photo portrait. Admirez les petits yeux !). Petit déjeuner rapide à cette heure matinale d’autant plus que le coin restauration de l’hôtel Formule 1 était vraiment petit et donc vite rempli de tous les caravaniers voulant rapidement ingurgiter quelque chose avant de partir en direction de Val d’Isère.

J’avais acheté la veille de quoi subvenir aux besoins alimentaires jusqu’à la fin du Tour. Les biscuits céréaliers allaient devenir les Jokers alimentaires de la fin du Tour.

Le soleil était déjà très fort et la luminosité écrasante pour mes yeux fatigués et desséchés de l’après dure nuit. Une assez longue route était devant nous avant même de prendre le départ de l’étape car nous devions nous rendre à Val d’Isère à 80km, c’est-à-dire, reprendre la route jusqu’à Tignes et basculer ensuite vers la vallée de Val d’Isère.

Une route pas trop compliquée, surtout qu’on l’avait faite 2 jours avant dans l’autre sens. Sauf que nous avons eu droit à un superbe effet GPS (encore !). A Bourg St-Maurice, pour aller vers Tignes, Val d’Isère, il n’y a qu’une route, des énormes panneaux directionnels tellement flagrants qu’on ne peut pas ne pas les voir. Le chef a pris tout droit au lieu de tourner car le GPS avait dit tout droit…
Résultat : demi-tour sur une route minuscule en gênant la circulation matinale encombrée de camions, probablement de chantier en prévision des travaux de préparation de la saison hivernale. La fatigue, surement…ou bien un état de somnolence avancé…beaucoup de choses auraient pu être à l’origine de cette bête erreur. Peut–être tout simplement une confiance aveugle dans la machine.

Après ce bref détour et un coup de réveil pour tout le monde avec ce petit piège, nous sommes repartis paisiblement pour arriver parmi les premiers (alors que nous étions avant derniers dans la caravane, je vous rappelle). Tous les véhicules étaient bloqués à l’entrée de Val, d’Isère, même avant l’entrée officielle car par exemple, Festina et nous avons été remisés bien avant l’entrée de la station en contrebas de la route, à côté du centre de réparation des véhicules de la station. Là, sans soleil, complètement à l’ombre du flanc de montagne donnant sur Tignes et à l’ombre du grand bâtiment de réparation, il faisait un froid glacial ! La parka a été très utile ce matin-là.


Après les habituelles vérifications d’avant départ et les nettoyages de véhicules, nous sommes partis tout d’abord boire un café auprès d’un véhicule Grand-mère puis avons remonté les différents véhicules de la caravane. Encore une fois nous n’avions pas un parking caravane mais une multitude de petits emplacements de parking. Ce genre de configurations n’était pas des plus intéressantes car on ne voyait personne, on perdait un temps fou à aller chercher de l’eau ou saluer les amis. Cependant, à peine l’ombre du flanc de montagne passé, la chaleur revint immédiatement et nous fit tomber la parka rapidement. Passer de quelques degrés à 15 avec du soleil en quelques centaines de mètres est sympathique. On a l’impression de se rapprocher du soleil, ce qu’on fait en montagne sauf que lorsqu’on monte, bien souvent, la température baisse proportionnellement.

Une fois revenus auprès de nos véhicules, nous avons traversé le cours d’eau en contrebas de notre position et en avons profité pour lire le journal. C’était un des points positifs d’un emplacement de parking caravane reculé, c’est qu’on n’était pas embêtés par la foule et qu’on pouvait tranquillement lire le journal, discuter et se préparer à la journée mais d’un autre côté, ce n’était vraiment pas marrant, cela manquait cruellement d’ambiance. Mais pour pallier à ce manque d’ambiance, nous avons pris des photos et discuté.

Puis vint le signal du départ au loin. Et ce fut parti pour la dernière étape des Alpes.

A propos de

Tombé dans le vélo à l'adolescence, je n'ai cessé de rouler depuis en essayant de constamment suivre l'actualité du monde cycliste. Je vis le vélo comme une passion, un sport et un mode de vie, chaque coup de pédale après l'autre.

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