Partie 28 : Au revoir les Alpes…Bonjour le Sud

Posté le 19/02/2008 à 15 h 00 min par dans Récit Caravane, Tour de France

Le départ des Orres a été matinal, comme les jours précédents. A force, cela ne faisait plus grand-chose à vrai dire.

Je m’étais levé très tôt, le petit déjeuner dans l’hôtel étant très copieux. Mon souvenir était le bon, c’était l’occasion de bien manger pour éviter la fringale en cas de jour de poulet, ce qui d’après mes calculs pouvait être le cas ce jour. Aussi, il fallait un certain temps pour quitter les chambres, celles-ci étant situées 4, 5 voire 6 étages en contrebas de l’accueil, flanc de montagne oblige. Le port des sacs a été sportif pour quitter l’hôtel, l’ascenseur étant bien évidemment bondé.

Finalement, nous sommes partis bien à l’heure, le soleil se levant au loin, dans la vallée, vers Embrun. Nous avions encore un peu de route pour nous rendre à Tallard, ville de départ de l’étape du jour nous emmenant à Marseille. Grosse étape promettant d’être chaude et très longue. Il fallait profiter de la fraîcheur de la montagne. La route parut longue, j’avais les images de la montagne en tête, le souvenir planant de la nuit étoilée et l’étape devant moi. Comme d’habitude, il était difficile de parler avec les hôtesses le matin…et quel que soit le sujet à vrai dire. Les yeux étaient lourds.

Nous quittions les Alpes qui nous avaient offert des sensations vraiment fortes ces derniers jours. Il se dit toujours dans la caravane que le Tour ne commence vraiment qu’à l’arrivée dans le premier massif montagneux. Ce nouveau départ avait été sportif. Eprouvant physiquement car très peu d’heures de sommeil face aux journées et aux conditions climatiques éprouvantes. Il avait été exceptionnel car la beauté des paysages nous avait émerveillés. Enfin, nous avions appris à tous mieux nous connaître et avions plus que jamais partagé et discuté lors de l’attente d’évacuations, lors des longs transferts ou encore sur le flanc d’une montagne de nuit. Oui, le Tour venait de recommencer. Enfin, chacun se dévoilait même inconsciemment. Face aux difficultés, au manque de sommeil ou à l’agacement, on s’ouvre aux autres.


Cette ‘expérience’ humaine est surement la plus belle partie de l’aventure, celle dont on se rappelle longtemps après. Nous avions vécu cela ces derniers jours et l’attachement au groupe ne s’en trouvait que plus fort après cela. La cohésion se renforçait entre nous.

Arrivés à Tallard, nous avons retrouvé sur le parking caravane les camping-cars de Narbonne accessoires que nous commencions à bien connaître à force d’être doublés ou de les doubler dans les cols et surtout d’être garés derrière eux lors des évacuations. Ils avaient dormi sur place. Car, Oui, ils dormaient dans leurs camping-cars ! Combien de fois la question leur a été posée ! Si bien qu’à la fin, ils le disaient sur Radio Caravane le matin ! 😀

Sur le parking caravane, la chaleur était déjà très forte. Nous étions arrivés fort en avance tant et si bien que le départ me parut long à arriver. De plus, nous étions garés en bordure d’un aérodrome en dehors de la ville, ce qui avait pour effet de limiter la présence des spectateurs à un nombre très restreint.

L’étape se passa. Il y eut beaucoup de piqures d’insectes et d’incidents sur cette étape. Des incidents avec des spectateurs renvoyant des objets sur les hôtesses. Deux se sont pris du gel douche et de la lessive sur le visage ! C’était vraiment impressionnant. Quasiment aucun problème de ce genre n’avait été signalé sur la caravane ces derniers jours et d’un seul coup, tout arrivait comme par une loi des séries macabre.

Le paysage était joli, les routes sinueuses et la Provence occupait de plus en plus la place à l’horizon. L’architecture changeait aussi beaucoup. Des chalets, on passait aux maisons basses peintes en blanc ou dans des coloris clairs. C’était très frappant de voir comment on pouvait changer de paysage et d’architecture en si peu de kilomètres. Au fil de l’étape, la chaleur devenait vraiment très pesante.Puis se profilèrent les derniers kilomètres et l’arrivée sur Marseille.

A propos de

Tombé dans le vélo à l'adolescence, je n'ai cessé de rouler depuis en essayant de constamment suivre l'actualité du monde cycliste. Je vis le vélo comme une passion, un sport et un mode de vie, chaque coup de pédale après l'autre.

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