Lorsque l’hiver arrive et que les jours raccourcissent, si on veut continuer à rouler, il n’y a pas beaucoup de solutions en dehors du home-trainer. Rouler le soir en est une très bonne à condition d’avoir un éclairage performant, ce qui n’est pas évident d’autant qu’il faut a minima être vu pour être en règle sur la route mais que voir où on va est encore mieux, surtout si on veut rouler à rythme soutenu. Avant, je ne roulais pas le soir car je n’avais pas de bon éclairage mais ça c’était avant….
Récit de mon test des éclairages Knog Road 2 à l’avant et Blinder 4 à l’arrière, qui m’ont permis de rouler le soir.
Description du matériel
Les phares Knog sont proposés dans un emballage assez réduit, fait de matières recyclées et recyclables. La marque l’annonce et en fait un argument de vente en assumant son positionnement. C’est bien. Cela n’empêche pas d’avoir un emballage sympa dans lequel les produits sont parfaitement mis en avant.
A l’intérieur, pour le phare avant Road 2, on découvre 2 supports de cintre fournis ainsi qu’un support de casque. Une rallonge USB complète l’équipement, permettant une recharge plus aisée à partir de la fiche rétractable incluse sur les phares.
Le support casque est en réalité une petite plateforme sur laquelle est fixé le phare avec son support de cintre. Il suffit ensuite de faire passer les fixations scratch au travers pour faire tenir tout ça. Le contenu est complet. Ce phare de la gamme « Performance » dispose de tous les accessoires pour l’utiliser de la manière que l’on souhaite, sur le cintre ou sur le casque sans devoir commencer à bidouiller pour l’accrocher finement.
Le phare arrière, Blinder 4 est quant à lui tout seul dans sa boîte et d’une dimension vraiment réduite. J’ai d’ailleurs été supris de sa puissance globale avec ses 4 LEDs rouges en regard de sa taille même s’il ne fait partie que de la gamme « be seen », être vu. Malgré cette appellation, il diffuse sa teinte rouge sur plusieurs mètres si bien qu’en blanc, il serait possible de déjà bien éclairer.
Installation et fonctionnement
La fixation est le point sensible d’un éclairage. Je me souviens encore régulièrement de mes jeunes années lorsque je devais installer l’éclairage sur le vélo pour aller au lycée. Chaque année, c’était la même galère avec les tournevis pour serrer les colliers en plastique puis orienter le phare qui finissait toujours par se déserrer au bout de quelques jours…une galère sans nom.
Knog a permis de faire évoluer tout ça en intégrant le silicone dans ses systèmes de fixation puis, comme ici un système de boucle déployante aimantée en plus du silicone.
Le silicone permet de fixer et d’appliquer une rugosité à la fixation et la boucle déployante très raide fixe et serre de manière parfaite le phare sur le cintre ou la tige de selle, voir ci-contre la photo de gauche avec la boucle ouverte et fermée sur celle de droite
Non seulement c’est très simple à fixer et à serrer mais c’est diablement efficace. Les phares ne bougent pas. Celui sur le cintre reste parfaitement droit, résiste aux vibrations. On peut même, grâce à l’élasticité du silicone le positionner à cheval sur la guidoline et sur le cintre sans que cela ne pose de souci de stabilité.
Quant au Blinder 4, fixé sur la tige de selle, malgré la verticalité et les projections, il ne bouge pas non plus.
Le support de cintre ou de tige de selle convient aux diamètres de 22-32mm. Une angulation dans le positionnement permet d’avoir les LEDs face aux automobilistes même en cas de placement sur une tige de selle, forcément inclinée. C’est très bien vu et cela permet d’éviter au phare d’éclairer par terre ou les étoiles. La rallonge USB n’est pas fournie avec ce modèle mais il est possible d’utiliser n’importe quelle rallonge USB du commerce si besoin.
Caractéristiques techniques des 2 modèles
Le Road 2
Le phare avant Road 2 fait très qualitatif avec son corps en métal. Il donne l’impression d’être résistant et solide avec son impression de densité, l’ensemble pesant 75g pour une taille très réduite (voir les photos dans la suite sur le vélo).
Pour l’avoir peu ménagé, il a très bien résisté aux contraintes et à la pluie, étant d’ailleurs certifié IP68. La fixation sur le cintre et sur le casque tiennent vraiment bien. Monté sur mon vélo de cyclocross, il n’a pas bougé d’un poil étant pourtant fortement secoué !
L’autonomie est bonne en regard grâce aux batteries LiPo (Lithium) qu’on retrouve maintenant dans tous les appareils électrniques. La puissance délivrée est de 200 lumens et malgré cela, la compacité est impressionnante.
Deux modes de puissance sont disponibles sur le phare en éclairage fixe, le « feux de route », LED verte sur le phare et le « feux de croisement », LED bleue sur le phare. Quel que soit le mode utilisé, on s’habitue rapidement à y voir presque comme en plein jour et les 2h (1h45 à 1h50 vérifié en mode sur le vélo) de fonctionnement pour le mode « feux de croisement » semblent trop courtes. Knog annonce d’ailleurs pour ce phare une visibilité du vélo à 1km de distance ! C’est vous dire la puissance de la chose. En mode « feux de route », le phare bascule au bout de moins de 45min en mode « feux de croisement », la batterie se déchargeant assez rapidement pour se vider en 30 min ensuite, l’autonomie annoncée en « feux de route » étant de 1h.
Le port USB de recharge est situé sur le phare au niveau du point d’ancrage sur le cintre, contre le corps du phare. Il faut le sortir à l’aide d’un ongle par exemple. Il se soulève alors et dévoile la fiche très fine mais très résistante sur laquelle on peut alors venir brancher la rallonge fournie pour la recharge.
Pour que de l’eau s’infiltre dessus, une fois repliée, il faudrait réellement immerger l’ensemble dans l’eau. Ce phare résiste donc très bien aux intempéries et reste très bien fixé une fois la boucle de serrage refermée.
Le Blinder 4
Le phare arrière, le Blinder 4, bien que plus petit et léger, 39g seulement, diffuse tout de même 44 lumens et pourra éclairer plus 3h (2h50 vérifié) en statique ou 50h en clignotant. Vraiment intéressant au niveau autonomie.
Pour la recharge, on retrouve le même fonctionnement avec la fiche rétractable plus petite encore que sur le phare avant. Il sera d’ailleurs compliqué de recharger ce phare-là directement sur un ordinateur par exemple à cause de la petite taille de la fiche.
En pratique
La théorie
Les deux phares fonctionnent très simplement. Un appui long sur le bouton d’allumage permet d’allumer ou d’éteindre. Un appui court permet de changer de mode, clignotant, fixe. Sur le modèle Road 2, un appui court sur le bouton marche/arrêt permet de basculer des feux de croisement aux feux de route, la LED changeant d’ailleurs de couleurs, comme dans une voiture. Un appui court sur l’autre bouton permet de changer de mode d’éclairage. 4 sont possibles en jouant sur la présence des 2 LEDs en élargissant ou en focalisant le faisceau et en jouant également avec le mode fixe ou le clignotant. Une fois la batterie presque épuisée, une LED rouge apparaît. En chargement, celle-ci passe au vert une fois la batterie pleine.
Ces phares Knog ont été bien pensés car les boutons sont accessibles facilement (voir ci-dessous) une fois qu’on les a manipulés une première fois et qu’on sait où ils se trouvent mais sans l’avoir fait, ni savoir comment allumer, on peut chercher…et ne pas trouver comment faire, ce qui n’est pas plus mal si vous laissez votre vélo dans une pièce commune au travail par exemple et que vous ne souhaitez pas que quelqu’un puisse vous faire une mauvaise blague à allumer vos phares ou même simplement les allumer « juste pour voir » et épuiser la batterie.
En pratique
Histoire de corser le test, l’ai roulé principalement avec ces phares en cylocross, en zone péri-urbaines non éclairées ou en sous-bois. C’est bluffant. Alors certes, le phare ne tourne pas aussi vite que le regard, donc il faut faire attention dans les changements de direction mais la luminosité et le champ de vision m’ont permis de me faire des sorties presque aussi rapides qu’en plein jour. J’étais, je l’avoue par contre, un peu plus tendu des épaules en revenant, étant constammant en alerte.
J’ai été réellement étonné par la puissance du phare avant et par l’impression en plein milieu des bois de rouler parfois comme en plein jour, les effets d’ombrages en plus. Je me suis senti vraiment en sécurité.
Sur la route, avec les éclairages urbains, l’éclairage est moins flagrant même s’il permet de mieux voir les aspérités de la route. En mode « feux de route », j’ai eu une fois ou deux des appels de phare, preuve que l’éclairage est puissant et doit être bien réglé pour ne pas éblouir. Mais à tout prendre, je préfère un peu éblouir et être vu que de finir sur le capot d’une voiture qui ne m’aurait pas vu.
Pour tous les goûts
Knog propose une gamme complète de phares avec des coloris différents pour les deux modèles et de nombreux motifs pour le Blinder 4. Il vous sera possible d’assortir ou non le phare avant et le phare arrière et de choisir le motif sur le Blinder 4. Pour, on est d’accord, dans le noir, une fois les LEDs allumées, le fait qu’il soit blanc, rouge ou noir ne changera pas la façon dont il va illuminer les alentours mais en plein jour, c’est toujours plus sympa d’avoir un motif design ou rigolo.
Conclusion
Une fois prise en compte l’autonomie qui pourra vous sembler limite selon votre usage, éventuel seul et unique défaut, parce qu’il faut bien en citer un (pour le modèle Road 2 uniquement d’ailleurs), ces deux phares sont vraiment d’excellent produits. Ils fonctionnent bien, simplement, sont robustes, design et disposent d’une recharge facilitée grâce à l’USB.
Leur poids n’est pas un souci et l’installation s’opère très facilement sur le vélo comme sur un casque grâce aux adaptateurs fournis. L’utilisation est très simple avec simplement 2 boutons. L’ergonomie et l’étanchéité sont bien vues.
En bref, ces produits sont top et présentent donc à mes yeux un rapport qualité prix (voir ci-dessous) vraiment sympa. Je vous les recommande chaudement pour que vous puissiez vous aussi découvrir le plaisir de rouler le soir si ce n’était pas déjà fait.
Les acheter
Le phare avant Blinder Road 2 (+ d’infos sur le site de Knog) est disponible au prix conseillé de 74,90. Acheter le phare avant Knog Blinder Road 2 par exemple sur Probikeshop
Le phare arrière Blinder 4 (+ d’infos sur le site de Knog) est quant à lui disponible au prix conseillé de 39,90€. Acheter le phare arrière Knog par exemple sur Probikeshop
Sachez qu’il existe un pack comprenant à la fois un phare avant et le phare arrière. Celui-ci est composé d’une version linéaire (4 LEDs alignées pour s’accrocher verticalement au tube de selle) du Blinder et d’un Road 2. L’arrière est alors à 70 lumens. Vous pouvez le trouver chez les revendeurs de la marque.
Retrouvez toutes les photos de ce test dans l’album Flickr dédié
NB : Retouvez sur VTT Attitude le test du Blinder Arc 5.5, phare avant encore plus puissant, proposant 550 lumens