Début aujourd’hui d’une série de quelques articles de bilan et d’analyse sur le Tour 2009. J’ai décidé de publier en première analyse un article de grande qualité que j’ai reçu d’un ami, passionné de vélo, avec qui j’avais participé à la caravane du Tour chez RMC en 2007. Il s’agit de Nicolas T.
Il s’agissait au départ d’un mail. Je l’ai mis en forme légèrement en gardant intact le texte et vous le livre brut, en l’état.
Vous le verrez, son message est bien construit, très analytique et pose les bases d’une véritable réflexion sur le Tour de France mais aussi sur le cyclisme d’aujourd’hui. Il a totalement sa place sur le portail du vélo !
Qui sait, si ce message rencontre un bon succès, peut-être que Nicolas deviendra rédacteur occasionnel sur le portail du vélo….
N’hésitez pas à commenter et à nous dire ce que vous en pensez. Je lui ferai suivre les messages et il y répondra très certainement.
Si vous aussi, vous désirez contribuer au portail du vélo, envoyez-moi votre article et s’il est de qualité, nul doute que je le posterai !
Article écrit par Nicolas T.
On ne peut décompter que 3 étapes intéressantes: le clm du départ à Monaco, où la hiérarchie a été respectée et les favoris se sont exprimés, l’étape de Verbier, ou plutôt les 8 derniers kilomètres, où les leaders se sont découverts, et l’étape-reine, celle du Grand-Bornand, où, à défaut des autres, les Schleck ont tout tenté, s’offrant une belle victoire d’étape.
En dehors de ça ?
Un tracé où les derniers cols se situent à des dizaines de kilomètres de l’arrivée, un clm par équipe qui creuse encore plus le désavantage contre les coureurs des équipes faibles, des leaders qui ont, encore et toujours, froid aux yeux, et des échappées, selon un scénario quotidien toujours identique, qui vont trop souvent au bout, en particulier en montagne. Dans ce registre, l’étape soporifique de Andorre – Arcalis laisse néanmoins entrevoir un léger espoir, incarné par Brice Feillu, dont le premier tour (victoire d’étape et 25ème au classement général à 24 ans) rappelle celui d’un certain Richard Virenque, qui, alors néo-pro, s’était emparé du maillot jaune (laissant la victoire d’étape à son compagnon d’échappée) et avait terminé 25ème du Tour 1992, à 22 ans.
Cette caractéristique illustre d’ailleurs la faillite complète des maillots distinctifs.
Pour avoir raté un sprint, celui jugé en côte à Barcelone, et malgré 6 victoires d’étapes, Cavendish, bien qu’ayant fini le Tour (rare pour un vrai sprinteur), ne ramène pas la tunique verte, la laissant à Thor Hushovd, qui à part lors de sa victoire à Barcelone, s’est contenté d’accessits lors des sprints (2, 3, 4, 5ème place, voire encore moins bien), se façonnant son maillot… lors de l’étape reine du Tour, en montagne.
La 40ème et quelques places du sieur Pellizotti, laisse entendre à quel point il est le meilleur grimpeur. Et dire que Contador et Andy Shleck ne sont 3 et 4ème du classement de la montagne… derrière Egoï Martinez.
Quant aux Français, avec 3 victoires d’étapes, et un résultat d’ensemble cohérent (Le Mevel et Casar 10 et 12èmes, Goubert 16, Pierre Rolland et Brice Feillu 22 et 25èmes pour leur premier tour), ces derniers ont réalisé un tour honorable.
Christophe Moreau, s’il a raté ses Pyrénées, est également à classer parmi les bonnes surprises, faisant jeu égal avec les meilleurs dans les Alpes et le chrono d’Annecy. Les énièmes déceptions – traditionnelles – sont à mettre à l’actif de nos 2 présumés chefs de file, à savoir Chavanel, l’éternel espoir, dont les échappées sont toujours perdantes, et Moncoutié, attendu au départ du Tour, qui a fait du Moncoutié, à savoir qu’il est resté dans l’anonymat le plus complet, terminant un nombre respectable d’étapes au sein du grupetto.
Espérons qu’Andy Schleck, auteur d’une belle et encourageante 2ème place, et son frère Franck, vainqueur d’étape, puissent à l’avenir lui contester cette suprématie, afin que nous n’assistions pas pendant des années à un écrasement total comme au cours de l’ère Armstrong…
Surtout que Contador, seul contre tous cette année, pourra à l’avenir compter sur une équipe qui le soutient et non qui lui mette des bâtons dans les roues, comme les déclarations de Leipheimer, l’attitude de Klöden et de Popovych, et le comportement de Armstrong l’ont manifesté.
Ce dernier, s’il est à crédité d’une belle prestation d’ensemble, est, apparemment, revenu aussi arrogant et imbu de lui-même qu’à son départ du peloton.
Le public Français a la mémoire trop courte…
Jacquouille
Merci mon cher Mc Fly pour cette mise en lumière!!
Petite rectif, c’est le Tour 2007 que nous avions fait ensemble!
Que de bons souvenirs…
Martin
En effet, corrigé ! Merci Jacouille (aka Nicolas) pour cette remarque.
Et oui, que de bon souvenirs…
Mart'1
D’accord dans l’ensemble. Il manque juste un p’tit couplet sur la tentative avortée d’étapes sans oreillettes.
Je pense que les organisateurs ont osé un tracé différent, malheureusement les coureurs (ou bien leurs directeurs sportifs) n’ont pas eu autant d’audace. Et désormais, une étape de montagne ne vaut rien si l’arrivée n’est pas en altitude
Enfin, pour ma part, je retiendrai également le manque d’enthousiasme du public à Monaco…
Au rang des points positifs, j’ai été heureux de voir Contador résister à la pression de son équipe
Mais c’est vrai qu’avec Contador et Cavendish, les prochains Tours risquent d’être un peu tous les mêmes…
Martin
L’article sur les oreillettes est en gestation…
Il va arriver prochainement.
D’accord avec toi sur la future domination du duo Cavendish / Contador…Il est parti pour en gagner un grand nombre je pense