David Moncoutié faisait partie de l’ADN de l’équipe Cofidis à laquelle il a appartenu pendant toute sa belle carrière. Coureur humble, d’une honnêteté et d’une propreté exemplaires des dires de ses pairs, il se retire ce soir à l’issue de la Vuelta après 16 ans d’une belle carrière sans tâche et parsemée de quelques belles victoires.
Depuis 1997 dans les rangs de la Cofidis, équipe à laquelle il est toujours resté fidèle, David Moncoutié aura en effet réalisé une belle carrière malgré quelques passages à vide. Il a notamment remporté 2 étapes sur le Tour de France, 4 sur la Vuelta et ramené à Madrid le maillot de meilleur grimpeur de l’épreuve quatre années de suite, en 2008, 2009, 2010 et 2011, d’où son choix de se retirer sur cette source qu’il affectionnait particulièrement, lui qui n’a jamais brillé à la hauteur de son talent sur le Tour de France, la faute possible aux « années EPO » comme on l’entend parfois.
A 37 ans, David Moncoutié aurait voulu partir sur un grand coup, une dernière victoire, un dernier maillot de la montagne sur la Vuelta par exemple, mais c’est une vilaine chute qui l’en a empêché sur le dernier Tour de France, quand râpé sur tout un côté du corps, il avait dû abandonner l’épreuve, en larmes. On l’avait annoncé retraité sur cet incident mais c’était sans connaître la détermination du coureur qui a décidé de s’aligner sur une dernière course, la Vuelta, histoire de partir la tête haute et de bénéficier de l’hommage du peloton, amplement mérité.
Alors certes il n’a pas brillé sur les routes espagnoles cette année, terminant à près de 3h de Contador à une 106ème place peu représentative de son talent de grimpeur mais il restera néanmoins l’un des tous meilleurs de sa génération en montagne, au talent probablement gâché par l’époque dans laquelle il a évolué, les circonstances du milieu dont on découvre aujourd’hui toutes les implications, l’ayant empêché de profiter pleinement de ses capacités comme l’affirment nombre de suiveurs.
Lors du premier Tour de circuit urbain de Madrid, le peloton a laissé Moncoutié et Grischa Niermann (photo ci-dessus), tous deux retraités ce soir, parader en tête. Belle reconnaissance pour le français qui laisse l’équipe Cofidis orpheline de son talent en ces temps de reconstruction pour l’équipe nordiste, la formation ayant effectué quelques beaux recrutements en embauchant notamment Daniel Navarro, le grimpeur de la Saxo Tinkov Bank, sherpa de Contador ou encore Jerôme Coppel, grand espoir pour les courses à étapes.
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