Le lendemain, la traversée de la manche nous attendait. Après une nuit bien méritée dans un Etap Hôtel, chaine d’hôtels la plus luxueuse de ceux que nous allions avoir tout au long du tour, au réveil, miracle, la brume humide et fraîche de la veille avait laissé place à un ciel bleu à peine nuageux et à grand soleil.
Seule ombre au tableau, un très fort vent était là pour nous rappeler que nous étions dans le Pas-de-Calais mais aussi au bord de la mer. Milieu de matinée, nous voilà partis vers le port de Calais pour embarquer. SeaFrance, partenaire officiel du Tour transportait tout le beau monde de la caravane dans ses jolis navires. Quelle joie de prendre la mer ! Il n’y a pas à dire, c’est bien plus fun que de prendre le Tunnel !
Nous voilà donc partis sur le bateau, parmi les derniers embarqués car à l’avance et donc dans le bateau précédent celui que nous devions prendre. Et qui dit dernier à embarquer dit premier à débarquer. Mais ça nous n’allions le découvrir qu’à notre arrivée en Angleterre, c’était la surprise du chef, the chief surprise…. La mer était relativement calme. Quelques remous certes mais rien de trop gênant. Du vent comme il peut y en avoir dans le détroit de la Manche et du soleil juste ce qu’il faut pour supporter de rester dehors prendre l’air.
Une des hôtesses et moi-même connaissant la côte d’Opale, nous étions devenus le temps de la traversée des guides touristiques pour le reste de l’équipe. « Alors, là c’est Wissant, une plage pour les planchistes, les Kite-surfers… », « Plus loin, vous voyez, c’est le Cap Blanc-nez, c’est là-dessous que passe le tunnel sous la manche, le deuxième cap, c’est le Gris-nez… »
Du pont arrière, nous pouvions observer les trainées blanches laissées par le navire ou par les ponts latéraux. Nous sommes restés longtemps à profiter de la vue magnifique comme bercés par l’écume et la vision de la côte française d’éloignant à mesure que la côte anglaise se rapprochait.
Chaque endroit du pont nous plongeait dans le vent et les odeurs maritimes. Au loin, on apercevait les côtes anglaises de plus en plus grandes, de plus en plus présentes, de plus en plus proches. Enfin, nous y arrivions. Le royaume de sa gracieuse majesté allait nous voir débarquer, nous les caravaniers du Tour de France.
La traversée dura plus d’une heure, 1h30 je pense, chargement et déchargement compris. Ça a vraiment été très agréable. De plus, ça a été l’occasion de poursuivre les présentations dans l’équipe autour d’un verre payé par notre chef caravane. A l’intérieur, nous avons pu voir ce que le roulis veut dire…et prendre quelques photos rigolotes.
Cette traversée était déjà une belle réussite. Souder l’équipe, faire connaissance, passer du bon temps au grand air et tout cela en se faisant transporté vers le pays d’accueil du départ du Tour 2007, l’Angleterre.