Une fois le signal de départ donné, le départ réel de la caravane du parking est toujours donné après un temps de latence dépendant de l’emplacement dans la caravane. A cause de cela et de notre placement dans la station de Val d’Isère ce jour-là, nous avons eu bien le temps d’admirer le paysage offert par la station. Le ‘à cause’ devint un ‘grâce’ en quelque sorte ce matin-là. Entre les chalets anciens bien conservés, les vaches dans les prés et les flancs de montagne verdoyants par ce magnifique temps de matin. On ne savait pas trop où donner de la tête. En plus de saluer les spectateurs, la vue attirait notre attention.
La particularité de l’étape de ce jour résidait dans deux choses. Tout d’abord, le fait que la route s’ élevait au plus haut du Tour, en haut du col de l’Iseran, que l’étape débutait directement par la montée de ce col, qu’un second col mythique était au programme en fin d’étape, le Galibier et enfin que l’arrivée jugée à Briançon accueillait le président de la république, fan de cyclisme et du Tour.
Tout cela en une seule étape ! La journée fut belle, longue, frustrante et enfin excitante …
Commençons par la beauté.
Les premiers kilomètres offrirent à nos yeux fatigués et pourtant grands ouverts un spectacle comme seule la montagne peut l’offrir. Un spectacle de virginité, de pureté végétale et minérale. L’Iseran est un col magnifique dont les alentours ressemblent assez aux Pyrénées par leur côté vierge et rocailleux. Ce sentiment était renforcé par la fraîcheur matinale qui se ressentait crescendo à mesure que nous montions les lacets du col jusqu’à atteindre les 2770m du haut du col. La montée s’est faite à vitesse assez soutenue, début d’étape oblige, ce qui pour une fois était assez dommage. J’aurais bien aimé prendre le temps de contempler la vue et de graver ces images dans mon esprit, ce que j’ai fait mais comme pour tous les moments de bonheur. On aimerait que jamais cela ne se termine. Face à ces immensités de la nature et à leur côté neuf à mes yeux, n’ayant jamais gravi l’Iseran, je voulais en profiter au maximum. La descente et l’arrivée sur Valloire passèrent relativement rapidement jusqu’au Galibier où la course fut ralentie.
Poursuivons par la longueur.
A l’approche de la dernière ascension, et à cause du rythme de la course, la caravane n’avançait plus très vite et lorsqu’on tient un grand rythme au début de l’étape, ralentir comme cela en vallée, sur de longues routes est vraiment désolant.
La montée du Galibier par Valloire fut longue et très lente. Nous suivions en effet les camping-cars de Narbonne Accessoires, qui ne pouvaient monter plus vite que 30km/h en première ou seconde et surchauffaient régulièrement. On les doublait plus les laissait repasser assez régulièrement et étions de ce fait fortement ralentis dans l’ascension. Le Galibier étant noir de monde, c’était très stressant car il ne fallait pas laisser trop de place entre les véhicules comme toujours dans la haute montagne emplie de spectateurs sous peine de récupérer quelqu’un sur le capot ou directement sous les roues.
Le paysage était vraiment joli aussi. Les pentes très escarpées du Galibier sont particulièrement saisissantes. On sent vraiment dans ce col la nécessité de ne pas faire d’écart en conduisant. Point de rambarde de sécurité !
Cette partie-là de l’étape parut longue mais la descente qui arrivait et allait nous mener au bout de l’étape le serait encore plus. De plus, la descente du Galibier vaut totalement la montée. La beauté du paysage est frappante mais l’absence de parapet à certains endroits l’est tout autant. Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage est une fable bien à propos dans cette descente tant on se dit qu’il ne ferait pas bon rater un virage ou s’endormir au volant. Je me le suis pas mal répété d’ailleurs pendant cette journée après ma courte nuit (pléonasme) au Formule 1. Tout cela paraissait si loin.
Il devait être près de 16 à ce moment-là et cela devait faire environ 10h qu’on était tous levés. L’étape des terminait doucement mais la fin de journée n’était pour autant pas encore là…
ThoVer
Le départ d’étape était très très beau effectivement … puis quand nous sommes partis en avant-course certains coureurs partaient pour un petit tour d’échauffement comme ils attaquaient directement l’Iseran dès le départ !
Il y avait par exemple Vicente Garcia Acosta, mais aussi Thor Hushovd qui en profitait aussi pour faire une petite pause pipi … (désolé pour la qualité des photos, c’est avec mon Nokia N95 et pas avec mon appareil photo reflex que je les ai prises)
Martin
Elles sont pas mal du tout tes photos je trouve, certes moins bien qu’avec le reflex mais la qualité est vraiment bonne.
Si on comparait avec mon HTC s620, tu verrais la différence… :S, la qualité est déplorable.
Il n’y aurait pas photo 😉