En haut du Galibier restaient encore à parcourir 40 kilomètres en descente donc sans vraiment beaucoup de spectateurs à part dans les derniers kilomètres. Tout doucement, la caravane se dirigea vers Briançon. Heureusement pour nous, le président fit la fin de l’étape dans la voiture du directeur de course, ce qui nous permit de nous faire doubler par son escorte, une attraction non négligeable. En effet, quoi de mieux qu’un cortège de motards, de grosses berlines françaises et de voiture de police banalisées descendant à toute allure et nous doublant pour faire passer le temps ? Quoi qu’il en soit, la remontée de l’escorte présidentielle a été très impressionnante.
Pas tant que le dispositif de sécurité. Je ne l’ai pas vu mais d’après les hôtesses, des tireurs étaient disposés un peu partout en ville sur les toits et les policiers habituellement présents déjà en nombre l’étaient encore plus. Plusieurs hélicoptères survolaient la ville et les environs. Vraiment fort !
Maintenant la frustration.
Une fois la ligne d’arrivée franchie. Je m’attendais, comme je pense beaucoup de caravaniers, à garer le véhicule pas trop loin de l’aire d’arrivée et à aller voir le président, même de loin. Seulement, ce n’est pas vraiment ce qui était prévu par l’organisation de la course. Le parking caravane était situé, comme au Grand-Bornand quelques jours auparavant sur une route en impasse, montant à 3-4 kilomètres au loin de Briançon. Non seulement nous n’allions rien voir de l’arrivée ni du président mais en plus, on nous garait complètement en dehors de la ville, ce qui allait encore être une galère complète pour repartir.
Derniers dans la caravane impliquait encore une fois derniers à repartir pendant l’évacuation. Bref, cela s’annonçait bien. En plus, comme au Grand-Bornand, nous n’avions encore cette fois-ci aucune information sur l’heure à laquelle nous pourrions quitter la ville et rentrer à l’hôtel.
Après avoir garé et nettoyé le véhicule, nous avons mis le temps qu’il nous restait avant de repartir pour découvrir les environs. Un bruit arriva à nos oreilles. Celui qu’un ruisseau coulait pas loin de là où nous étions garés, en contrebas. Nous avons suivi les pas des autres caravaniers présents et été nous poser pour quelques minutes près de ce cours d’eau. L’atmosphère était d’un seul coup bien plus détendant que d’attendre en haut avec le bruit des hélicos. Le bruit de l’eau dévalant la pente et es brisant sur les rochers était grisant. Certains se sont baignés, d’autres (les hôtesses) ont fait un peu de bronzage, comme on peut bronzer par un temps qui se couvrait de plus en plus et avec un vent assez fort.
Finalement, le signal vint et nous rappela à nos véhicules. L’évacuation allait commencer. Encore une fois, entre le signal et l’action il y a eu un certain, grand…trop grand temps. Et finalement, au pas, nous sommes descendus et avons pris la direction de notre hôtel du soir. L’hôtel des écrins aux Orres, un hôtel, une sorte d’UCPA où nous avions passé la journée de repos l’année précédente. De très bons souvenirs ! J’étais donc pressé de retourner là-bas.
L’excitation :)..enfin 😉
J’étais excité à l’idée de retourner dans ce bel endroit. Sans compter que la station des Orres se situait, au détour de la montée près, sur le chemin de la ville de départ du lendemain Tallard. En faisant plus de route le soir, on se rapprochait ainsi du lieu de départ du lendemain. Un plutôt bon calcul, quelques minutes de sommeil étant toujours bonnes à prendre surtout après une nuit très courte (je ne vous refais pas le coup du pléonasme…avec le Formule1…), une longue journée dans les Alpes et un transfert, non mois long.
La motivation était donc présente au moment d’entamer la troisième partie de route de la journée, le chemin de l’hôtel. Il en a fallu ! Ce qui semblait être ‘piece of cake’ sur le papier et sur le road book ne l’était pas vraiment. De la nationale, avec des traversées de villages, des camping-cars devant nous, un monde fou sur la route. On a mis facilement le double du temps noté sur le road-book pour rejoindre les Orres. Certes, nous avons fait le plein avant de monter à la station. Cela était fait pour le lendemain encore une fois.
ThoVer
Pour nous l’arrivée à Briançon réservait également une petite surprise : à environ 1,5 km avant l’arrivée (dans le virage qui menait sur la montée vers la ligne d’arrivée) il y avait une dérivation pour toutes les voitures et un système de navettes pour aller à la ligne d’arrivée.
Seulement quand nous sommes arrivés sur le parking du côté des navettes on nous disait que la dernière navette allait bientôt partir (la mairie ayant mis une heure limite pour le départ de la dernière navette) et on voyait alors qu’il y avait au moins 150 personnes qui attendaient cette navette.
A ma connaissance un bus ne peut prendre qu’environ 80 personnes donc c’était impossible que tout le monde rentrait dans cette dernière navette. On a donc décidé de reprendre nos voitures et de se rapprocher le plus possible du virage de la dérivation pour ensuite faire le dernier bout de l’étape à pied.
Le public était nombreux mais l’ambiance n’avait pas l’air super parce qu’ils nous disaient rien … un des journalistes qui étaient avec nous me disait que si je me mettais à courir ils allaient sans doute réagir plus. A sa grande surprise je lui ai donc demandé de prendre mon appareil photo et j’ai couru les 300 derniers mètres … résultat : une seule personne qui m’a applaudi !!