Le restaurant du soir était situé à 1,5km de l’hôtel. Le nom était un bistrot ce qui ne laissait pas augurer d’une cuisine traditionnelle ni d’un emplacement coquet. En effet ! Le restaurant se situait en réalité dans le centre commercial dont nous avions du rebrousser chemin en fin d’après midi pour cause de hauteur limitée. Nous étions en recherche de carburant à ce moment-là et ce fut encore un grand moment. Ronds points en pagaille, panneaux directionnels hasardeux. Nous avions finalement trouvé une station en montant dans les hauteurs de la ville après cinq, six ou sept ronds points et bouts de route.
Il était hors de question de prendre les véhicules, il faudrait aller à pied ou se faire emmener par les véhicules « normaux », sans structure.
Pour le retour, ce serait vraisemblablement à pied car autant pour aller, je concevais facilement qu’un chauffeur accepte de faire la navette n fois mais pour le retour, j’avais de forts doutes sur son envie de faire la navette. Quoi qu’il en soit, à la sortie du restaurant, le centre commercial avait la plupart de ses accès condamnés excepté un. Le grand jeu du soir, avec la fatigue, la pénombre, a été de retrouver la sortie pour les chauffeurs. Ce ne fut pas facile visiblement. De notre côté, nous sommes repartis en groupe d’une petite dizaine de personnes à pied.
A travers les terre-pleins pas du tout prévus pour ça, dans le noir, pour une grande majorité, ne claquettes, shorts. C’était toute une aventure. Encore une de celles qu’on n’on vit que sur le Tour. Une marche digestive en quelque sorte, le repas ayant été très bon. Nous avions eu droit à un vrai restaurant ce soir-là. Notre petit parcours se termina par l’entrée dérobée de l’hôtel qui en fait était l’entrée normale et officielle, la minuscule rue que nous avions pris pour venir ne devant être qu’une ‘entrée de service’. La honte !
Tout ça pour ça ! Pour ma défense, nous venions de la direction opposée et le plan disait de tourner à la première sortie et pas de continuer un rond-point plus haut mais même si je ne l’ai pas dit, j’étais vexé. 😀 Bon, d’accord, pas tant que ça mais quand même un peu.
Le lendemain matin, au moment de quitter le Village Hôtel qui, bénédiction, avait la cimatisation, l’un des chauffeurs d’un poids lourd de ravitaillement vint me voir et m’annonça que sa remorque avait été ouverte… Apparemment, l’information de notre présence à cet hôtel avait circulé dans les quartiers environnants et bien qu’ayant gâté les enfants des immeubles adjacents, attroupés comme des mouches devant nos véhicules pendant les chargements, cela n’avait pas suffi. Je dois dire que j’étais et je reste dégoûté par ce genre de comportements.
Bref, le début de journée commençait sur une tonalité assez amère.
Autant donner de bon cœur quelques objets publicitaires à des enfants était sympa, autant se faire dépouiller par les (surement) ‘grands frères’ est vraiment nul !