L’étape du jour, qui était aussi la première étape de haute montagne pyrénéenne, partait de Mazamet pour arriver au plateau de Beille. Nous concernant, nous partions de Toulouse (derrière la fusée). Nous n’avions que 80km pour nous rendre au départ mais ce n’était que de la route soit de campagne, soit dans des petits villages, ce qui fait qu’au lieu de mettre 45 minutes comme cela aurait été le cas par autoroute, nous avons mis plus d’une heure et demi…encore…
Depuis quelques jours, les transferts étaient vraiment très longs et commençaient à fatiguer. En plus, autant quand les hôtesses discutent ou chantent pendant qu’on conduit, le temps passe plus vite mais ces derniers jours, il n’y avait personne qui répondait présent pour la discussion ni pour le chant !
Et ce matin-là comme régulièrement, malgré la présence du Diablo du Faillitaire dans mon véhicule, j’avais l’impression d’être le seul avec les yeux ouverts. Heureusement vous me direz, le contraire aurait été embêtant. Dommage pour celles et ceux qui dormaient car la luminosité était particulièrement jolie. Nous roulions vers l’Est à l’heure du soleil levant, ce qui nous plongeait en plein dans la lumière rasante, la tête dans le soleil avec ses rayons rasants qui nous éblouissaient fortement. Une brume épaisse stagnait encore au dessus des champs, la chaleur des rayons du jour levant n’ayant pas encore dissipé l’humidité résiduelle des végétaux. Le mélange de luminosité opéré entre la brume et le soleil donnait un effet de quasi-saturation lumineuse croissante qu’avaient du mal à contrer les verres solaires et le pare-soleil du pick-up.
Cette route, bien qu’agréable, m’a donné l’impression de ne jamais finir. Surtout qu’on ne voyait jamais le bout des routes bordées de platanes, vallonnées très joliment, provoquant un effet de toboggan géant renforcé par les reflets de lumières sur le revêtement de la chaussée. A l’approche de Mazamet, on commençait à voir des caravanes, des véhicules de l’organisation de personnes logeant dans des gîtes ruraux ou des hôtels à proximité du départ.
Arrivés à Mazamet, fief du Grand Jaja, nous avons découvert une ville pleine de cachet dont l’une des rues principales servait de parking caravane. Encore un parking en longueur ! Et oui, encore un des ces parkings sur lesquels aller cherche de l’eau, un café devient presque aussi long qu’un dernier kilomètre en solitaire avec un pelonton lancé à fond derrière. Métaphore pour dire clairement que si on pouvait espérer facilement voir les gens sur des parkings caravane ‘normaux’, cela devenait bien plus difficile sur des parkings disposés dans la longueur comme celui-là.
En arrivant à Mazamet, notre caravane s’est garée à cheval sur le trottoir de la rue et , chose très agréable, des habitants, âgées pour la plupart étaient assis devant chez eux sur le trottoir. Ils nous ont accueilli très gentiment en nous saluant, en nous proposant de nous aider et en discutant avec nous de façon totalement désintéressée, ce qui donne encore plus envie d’offrir un échantillon publicitaire ! Une bonne ambiance, très peu comparable à ce qu’on avait vécu quelques jours auparavant, je vous rapporte aux articles précédents. Cette ville qui semblait vraiment paisible respirait la joie de vivre et j’étais content d’avoir découvert un lieu si charmant.
Après avoir fini les ravitaillements du matin et salué les personnes à proximité, la plupart de la caravane a fini dans la benne du pick-up. Tous assis sur les paquets de bonbons, transformés pour quelques minutes en matelas confortable ou encore sur les cartons que nous mettions pour masquer la quantité et dissuader les gens de se servir, ce que quelques indélicats n’hésitaient pas à faire certains matins…
Mon seul regret de la matinée fut de na pas avoir vu Laurent Jalabert. Je me doutais qu’il devait être très pris. En plus de son rôle de journaliste et de consultant, en tant que représentant de sa ville sur le Tour, il devait être très demandé. Je me suis dit au départ que je le verrais peut-être en passant au départ fictif. Mais non. Tant pis. Ce n’était que partie remise.
Quoi qu’il en soit, cette ville départ m’a laissé l’image que m’a toujours laissé Laurent Jalabert, une bonne image faite de sympathie et d’humilité.
El Diablo
Toujours un réel plaisir de refaire le tour avec toi Martin Quel dommage que je ne puisse pas être de la partie cette année (et vraisemblablement plus jamais).
Par contre, le frangin du Diablo pourrait faire son apparition dans le rôle très attendu de : Diablo 2 le retour. Ca reste dans la famille 😀