Après le passage de ces quelques ‘relous ‘ comme on pourrait les appeler, le reste de la montée fut rempli de personnes joyeuses et marrantes. Nous avons souvent été arrêtés, nous redémarrions pour quelques mètres puis mettions le frein à main pendant plusieurs minutes.
On a encore pu rencontrer le public. C’est vraiment agréable ce contact. A distance, les gens sont souvent un peu mécaniques. Ils font de grands gestes, ont dans le regard quelque chose d’un peu effrayant, un regard de prédation, ils ne veulent qu’une chose obtenir quelque chose. Lorsqu’on est à l’arrête on retrouve les vrais gens. Les êtres humains sous les supporteurs. Ceux-ci sont en plus très souvent vraiment gentils et ouverts. Ils nous racontent leurs histoires, leur vie, parfois touchante.
Il y a aussi les personnes déguisées. Cette année, il y avait dans cette montée un homme déguisé en ‘Borat’, tout un groupe déguisé de façon un peu trash. Il y avait un phallus, un policier en talons et bas sexy, un sumo, un moine… Ils étaient tous superbement déguisés et nous saluaient très chaleureusement lorsque nous passions. Plus loin, une pancarte, « RMC, l’apéro, c’est là que ça se passe », en référence au slogan de la radio étant « RMC, maintenant, c’est là que ça se passe ».
La fin de la montée était pleine de spectateurs. On avait commencé à voir quelques supporteurs drapés des couleurs du pays basque pendant la journée et on en retrouvait quelques uns ici ou là. T-Shirts orange à l’effigie de l’équipe Euskaltel Euskadi, drapeaux du pays basque autour du coup ou mis en cape. On les reconnaissait de loin. Ils nous parlaient en basque :« Hopa, hopa » ou en espagnol pour désigner les hôtesses : « guapa, guapa ».
Plus nous montions, plus la foule était dense mais moins la végétation l’était par contre. Arrivés en haut du plateau de Beille, nous avons été dirigés après la ligne sur la droite et orientés vers les hauteurs par une route forestière. Nous sommes montés à flanc de montagne afin d’être positionnés en descente pour l’évacuation. Le chemin en terre et en cailloux sur lequel nous étions garés était raide et en mauvais état. Je n’ose pas imaginer ce que cela aurait été par temps de pluie, ce qui n’était heureusement pas le cas.
Une fois garés et le frein à main fortement serré, la pente nous rappelant qu’il fallait bien bloquer le véhicule, nous étions en pleine montagne. Nous sommes redescendus après le rituel ménage dans le véhicule et le rangement et pliage des drapeaux. Il fallait que tout soit paré pour le départ de l’évacuation qui n’attendrait pas qu’on soit parés pour laisser partir tout le monde avec ou sans nous.
L’endroit où nous étions était infesté de mouches. Le genre de mouches à merde qu’on retrouve autour des bouses de vache. Pas très agréable. Rapidement, nous sommes descendus voir l’arrivée pendant que certains restaient à ne rien faire ou à discuter autour du nécessaire de camping que les caravaniers de Narbonne Accessoires avaient sorti pour prendre l’apéro.
Après la remontée de toute la caravane en descendant la pente, nous sommes arrivés au plateau de Beille là où étaient stationnés les hélicoptères et où étaient parqués les véhicules techniques. Très impressionnant d’ailleurs de voir ces machines au milieu de la nature ! Au niveau de l’arrivée, un écran géant avait été placé. Nous nous sommes installés devant et avons regardé l’arrivée en direct, sur le grand écran et en face de nous à quelques mètres en tournant la tête.
Le final fut splendide avec une passe d’armes mémorable entre Rasmussen, portant le maillot jaune et Contador portant le maillot blanc. Ce dernier l’emporta sur le fil. Et fut happé dès son arrivée par la foule de soigneurs, journalistes, personnels du protocole et de l’organisation. Une fois les premiers arrivés, il était temps de remonter progressivement pour être parés lors du déclenchement de l’évacuation.Finalement, on passa encore quelques longues minutes en haut. Heureusement qu’il y avait des chaises de camping pour se reposer !
La sirène de la garde républicaine sonna et petit à petit on quitta le plateau de Beille laissant derrière nous les magnifiques paysages. L’évacuation se passa parfaitement bien ce qui était une grande nouveauté cette année après les échecs mémorables du Grand-Bornand et de Tignes. Cela n’était pas pour nous déplaire car nous avions beaucoup de route. Nous retournions dormir à Toulouse au même hôtel que celui du matin, sous la fusée.
La route a encore été longue mais elle ne le parut pas trop car nous avons roulé constamment et n’avons pas trop été ralentis. Rapidement sur autoroute, nous avons gagné l’hôtel sans trop nous rendre compte du temps passé à rouler.
Après le plein des véhicules et le chargement, la douche fut bonne car la journée avait été très longue. Le dîner du soir également, au même restaurant que la veille. Comme la veille, le sommeil ne tarda pas à venir. La fatigue accumulée était importante et la journée suivante s’annonçait encore longue et chaude. Heureusement, la deuxième journée de repos arrivait à point nommé pour recharger les batteries un peu vidées ces derniers jours.
ThoVer
L’évacuation se passa parfaitement bien ce qui était une grande nouveauté cette année après les échecs mémorables du Grand-Bornand et de Tignes
Les caravanes ont eu de la chance alors parce que ce jour là nous avons attendus je ne sais pas combien de temps avant de partir (étant garé dans le champ que tu vois derrière l’hélico sur la photo) … Je me souviens qu’on est arrivé en bas (après avoir pris un couple d’italiens très sympa en stop) à 21h00 avec de la fumée noire qui sortait de la voiture. Comme je devais encore conduire 80 kilomètres et que je dois manger régulièrement on s’est arrêté en bas pour manger une pizza dans un resto complètement sous-staffé pour le monde qu’il y avait 😉