Pour nous rendre au départ de Foix, nous avions encore de la route. Il a donc fallu partir tôt…Encore ! La journée de repos ferait un bien fou, nous en étions tous convaincus. Et cette idée nous motivait fortement à l’entame de la deuxième journée de montagne pyrénéenne.
La première avait été forte en émotions, en rencontres et nous en avions pris plein les yeux dans la montée finale avec un public haut en couleurs et très agréable. Cependant, l’étape du jour promettait d’être magnifique également avec une succession de cols – sur le papier – classés plus faiblement que ceux de la veille mais quelle succession !
Col du Port, col du Portet d’Aspet, col de Mende, le Port de Balès et col de Peyresourde !
Le temps était magnifique au départ ce matin-là. Le parking était un vrai parking caravane tant et si bien qu’on avait l’impression qu’il manquait des caravanes !
Sur la route, dès le départ, beaucoup de ronds-points et de terre-pleins étaient couverts de ballots de paille enveloppés sur lesquels on pouvait lire différents inscriptions plus ou moins cocaces et/ou insultantes envers les pouvoirs publics, l’Etat ou ses représentants concernant la réintroduction de l’ours.
Comme vu précédemment, je ne sais pas quoi penser de ce ‘problème’ si cela en est un. Déjà les années précédentes, nous avions été confrontés à des manifestations de locaux et de bergers concernant ce problème. Nous avions été bloqués pendant une étape. Des barrages filtrants avaient été placés sur la route. Là, pas de barrage, pas de blocage. Peut-être y en a-t-il eu et que ceux-ci ont été désamorcés à temps. Je ne sais pas.
Toujours est-il que le paysage, ours ou pas, était vraiment somptueux. La luminosité et les effets de lumière dans les nuages étaient vraiment magnifiques.
L’étape, quant à elle, était très suivie par les spectateurs. Il y avait beaucoup de monde et plus nous avancions, plus le nombre de spectateurs augmentait.
Les premiers cols furent peu remplis et plus nous avancions, plus le nombre de spectateurs augmentait. Ainsi, sur les premiers cols de la journée, il y avait du monde, mais pas énormément, la pente étant trop raide et l’espace autour de la route étant trop faible. Le Portet d’Aspet, extrémement raide et très dangereux, n’était que peu rempli. Le passage à côté de la stèle en hommage à Fabio Casartelli m’a vraiment fait froid dans le dos. De plus, la route est vraiment très escarpée à cet endroit précis, ce qui rajoute au côté angoissant du passage.