Il y en a toujours une dans le Tour. Sans elle, le Tour à la télé ne serait pas le même. Je parle bien entendu de l’étape des tournesols. Celle où on peut voir le peloton avancer au travers des champs de tournesols avec des Travelling de caméras hélico au dessus des champs en rase motte.
C’était celle-là qui serait choisie par la télévision, Pau/Castelsarrasin. Il faisait beau, même très beau. Les champs étaient remplis de tournesols. La fleur du soleil, ce soleil que les coureurs n’avaient pas vraiment dans le cœur ce matin-là. Après l’exclusion du maillot jaune, le départ de l’étape à Pau allait être donné sans leader officiel. Drôle d’étape !
Il y avait une ambiance quasi normale pourtant à Pau sur le parking caravane. Un stade dont l’herbe n’était plus après notre passage. C’était le même parking caravane chaque année depuis que je faisais le Tour et que les étapes partaient de Pau et je pense que chaque année, l’herbe devait souffrir de notre passage. De gros véhicules, certains faisant des démarrages rapidesCertes, tout le monde parlait de cette exclusion mais il n’y avait pas de têtes affligées. Au café, ça discutait plus de la dernière soirée caravane que de ça même.
Depuis quelques jours, depuis le contre la montre plus précisément en réalité, pas mal de monde émettait des réserves sur les performances de Rasmussen. Ce coureur qui, à l’époque d’Armstrong faisait un coup d’éclat par Tour de France puis sombrait et ne soutenait pas la comparaison. Il était abonné au maillot à pois mais n’avait jamais semblé avoir la possibilité de jouer un rôle au classement général.
A l’arrivée, le parking caravane était le long d’une très longue route bordée de champs de maïs et de tournesols. Des véhicules de toutes les marques de la caravane étaient garés de part et d’autre de la route et là avait lieu une immense bataille d’eau. Il avait fait extrémement chaud toute la journée. Une immense bataille d’eau était en train de se passer quand nous sommes arrivés. Evidemment, nous avons été arrosés. Comment ne pas l’être quand de nombreux caravaniers vous arrosent en vous prenant par surprise ?
Dans l’équipe, ça a été sobre. Le soleil avait tapé fort et nous avait un peu assommés mais nous ne nous sommes arrosés qu’un peu et plus pour nous rafraîchir que pour nous mouiller. Nous n’avions qu’une envie : rentrer dans le véhicule, mettre la climatisation et rentrer à l’hôtel, un….Formule 1 !
Nous sommes repartis rapidement vers l’hôtel et sommes arrivés parmi les premiers. Mais au lieu d’aller faire le plein tout de suite et d’aller charger pour finir la journée, nous avons du attendre l’arrivée d’une personne de la société qui n’avait plus de carte pour faire le plein, cette dernière l’ayant prêté à un chef caravane ayant perdu la sienne !
Nous avons donc patienté devant l’hôtel Formule 1 assis sur les meubles de camping en bois. Heureusement, la personne de la société ne tarda pas à venir et nous partîmes à la pompe à essence du supermarché le plus proche, soit vraiment pas loin, quelques hectomètres tout au plus, notre bel hôtel étant situé en plein milieu d’une zone d’activité bordant une zone commerciale.
Le plein fait, nous nous sommes arrêtés sur le parking du magasin d’aménagement de la maison adjacent à notre hôtel pour charger les véhicules en goodies pour le lendemain. Le chauffeur poids lourd avait prévu comme à son habitude des boissons fraîches à nous proposer. Il était vraiment très gentil. En plus de tout préparer pour quand nous arrivions, il avait toujours un mot de sympathie envers nous et des boissons à disposition. Dans la chaleur comme ce soir-là, c’était vraiment agréable.
Nico
Tu veux une bière Martin?