La première étape de ce Tour ne m’a pas laissé une impression formidable. Certes, le début de l’étape avec la ville de Londres comme décor et le passage sur Tower Bridge par exemple ont été de grands moments. J’ai bien aimé les quelques discussions, certes limitées de par le peu de temps passé à l’arrêt. Mais cela m’a plu d’échanger avec les anglais qui étaient très contents de nous voir, sans savoir qui nous représentions mais qui nous montraient une joie de l’événement touchante, même si ces moments restaient très courts.
Mais le reste de l’étape, bien que jolie en termes purement esthétiques pour les paysages m’a laissé perplexe. A vrai dire, je pense que c’est là le chauffeur plus que l’homme qui parle. Les routes du Kent étaient très étroites et il était difficile de maintenir les distances de sécurité avec les véhicules qui doublaient. Pendant l’étape, nous avons d’ailleurs vu régulièrement des traces de pneu dans l’herbe sur le bas côté. Point d’embourbement, pas encore du moins, tout vient à point à qui sait attendre…mais bel et bien des « dérapages » pas forcément de ceux qu’on croit mais bien des voitures doublant, remontant la caravane. Je pense que nous y reviendrons lorsque la montagne sera abordée dans ces lignes, c’est-à-dire, plus tard, le temps de descendre dans les massifs montagneux. Donc, l’étape a surement due être stressante et du coup les jolis paysages sont passés plus vite et ont moins marqué que sur d’autres étapes plus marquantes justement.
Le matin avait bien commencé la journée avec la balade autour de Buckingham complètement désert (nous étions garés dans une rue à 400m du palais royal), la prise de photos très réussies, le passage éclair et incognito – croyait-il…mais avec une ancienne de la caravane, nous l’avons reconnu – du DG de RMC, les rituels saluts entre caravaniers et ce jour là quelques jolies photos de Londres, calme et complètement désert en bordure de Buckingham, s’éveillant sous un beau soleil.
Ensuite, il y avait eu le départ, le premier vrai départ pour une étape pas très longue mais étape tout de même. L’étape nous amena à l’arrivée très tôt car il nous fallait tous reprendre le ferry pour rentrer en France le soir même pour repartir de Dunkerque le lendemain matin. L’évacuation a été gérée de main de maître par la police anglaise. Autant la veille, cela avait été catastrophique, autant là, ce fut vraiment parfait. En une demi-heure, nous étions à l’embarquement. Une voie rapide avait été entièrement régulée. Une voie était réservée à la caravane. La descente vers la côte fut donc très rapide. Et en plus, une bonne surprise nous y attendait. Nous allions pouvoir prendre un ferry plus tôt. Au lieu de prendre celui de 19h30, nous allions prendre celui de 17h30. Grande joie car toutes les caravanes étaient dans le même ferry, ce qui promettait une grande ambiance à bord et pour parfaire ce tableau déjà bien joli, le temps était digne d’un été normal c’est à dire grand soleil, température clémente et vraiment très agréable pour la Manche.
C’est ainsi que se passa la traversée de retour en France, un bon moment, très détendant, au grand air comme à l’aller, avec en plus cette fois-ci le soleil, l’horizon dégagé, la lumière se reflétant dans la mer, les côtes d’un blanc limpide et juste ce qu’il fallait de vent pour faire flotter les drapeaux pour nous faire croire, le temps d’une courte traversée, sur un transatlantique.
Le temps de quelques bons clichés des jolies hôtesses et nous étions arrivés en France.
Remise à l’heure, décalage horaire d’une heure oblige, retour à droite sur la route, direction Dunkerque pour notre premier Formule 1 du Tour. Un grand moment comme toujours car même si on n’oublie jamais vraiment l’ambiance (et le confort…et les sanitaires…et l’absence de clim…)si particulière d’un hôtel Formule 1, la première fois est toujours importante car elle replace le référentiel. Direction Dunkerque aussi pour retrouver la quatrième hôtesse de notre équipe.
Après les présentations d’usage et une première prise de contact très sympathique avec elle, l’équipe était enfin au complet, le Tour de France, de retour sur ses terres avait tout pour réellement enfin commencer.
Mathieu
C’est avec grand plaisir que je lis ce récit de nos aventures juilletistes, mon cher Patrick.
Moi, je repars chez nos voisins d’outre-Manche mardi soir, histoire de les voir d’un peu plus près. Retour une semaine après, en attente de la rentrée. Seeya.