La soirée au complet ce premier soir en France fut mémorable. Pizza Paï déjà donc nourriture sympa et en quantité aussi importante que désirée, ensuite, pas mal de fou rires à tenter d’expliquer à l’hôtesse tout juste arrivée toutes les péripéties du voyage londonien, les délires etc. Ce n’était pas facile pour nous de garder notre sérieux, mais je n’imagine comme cela a du être dur aussi pour elle d’essayer de comprendre tout ce qu’on essayait de lui transmettre. Elle s’est pas mal accroché et la soirée restera comme une très bonne soirée par tout ça. Enfin nous étions tous ensemble, il y avait une super ambiance dans l’équipe. On était tous contents d’être là donc tout allait bien. Forcément.
Le lendemain, le départ de Dunkerque fut assez humide. C’est bizarre d’ailleurs de voir qu’il peut y avoir de l’orage quand il fait froid. Je ne me souviens plus trop de la température exacte qu’on avait sur Dunkerque lors du départ mais ça caillait vraiment. D’où l’orage je suppose….En tous cas, je ne vois que cette explication. L’orage d’après ce que j’ai toujours compris se produit quand des couches d’air de températures différentes s’opposent en altitude au sol. Donc il devait faire chaud en altitude…Au final donc il a du pleuvoir pendant quarante bonnes minutes sur le parking caravane. Mais il y a pluie et pluie du Nord…Là, comme on dit dans le Nord, il pleuvait comme vache qui pisse. Ceux qui ne connaissaient pas l’expression auront assez bien saisi l’image je pense. Si vous ne connaissez pas l’expression et n’avez jamais vu uriner une vache, je vous rapporte au net. Google est votre ami, vous trouverez bien une petite vidéo qui illustrera mon propos…
Grosse galère météorologique donc au moment de partir vers la Belgique, chez nos amis belges comme disent tout le temps les médias de façon ironique mais pas forcément dénuée de suffisance et de supériorité. Mais ce n’est pas cela qui arrête la caravane du Tour. Hop, une bâche sur les sièges des hôtesses, un moment dans le véhicule à s’abriter – Ce n’est pas aujourd’hui qu’on irait saluer les nouveaux venus de la caravane, certaines caravanes absentes de Londres commençant le Tour sur cette étape… – et le départ était donné. Après quelques kilomètres, nous étions en Belgique, terre de cyclisme, dans la patrie du Dieu Merckx et de son fils spirituel, le grand Tom Boonen.
Franchement, après Londres, je pense que personne n’imaginait qu’on reverrait autant de monde sur le bord des routes avant la montagne. Et pourtant, dire que les belges aiment le vélo est peu dire. Le cyclisme est leur sport national. Ce sport est ancré dans la culture du royaume. Alors, quelle ne fut pas la foule que nous avons vue partout sur les routes belges. De plus, ces gens étaient vraiment très aimables, contents de nous voir et pas du tout agressifs. Vraiment sympa.
Il y avait des affiches en l’honneur de la Quickstep et de la Lotto partout. Des gens avec des pancartes Boonen, Tom, Stijn. Tous les champions belges étaient encouragés. Vraiment beau !
Les signaleurs étaient parfois un peu maladroits, ce qui m’a valu un détour dans le décor. Au lieu de tourner, il m’a fait signe de venir vers lui ( ??) ce que j’ai fait. Mais en fait non, il fallait tourner. Du coup, marche arrière et hop, on repart. Mon hôtesse du jour a halluciné, s’est bien foutu de moi mais au final, ce n’est que du bonheur. Le soir j’ai eu droit à : « T’as craqué ? » « Noooon ! », ça a chambré dur !