N’ayant pas pu aller à l’Eurobike, je me suis consolé en me rendant au salon du cycle de Paris ce vendredi. Maigre consolation, certains Twittcyclos et exposants m’ayant expliqué à quel point l’Eurobike n’avait rien à voir avec le salon du cycle. Toujours est-il, je suis allé me rincer l’oeil Porte de Versailles et faire le tour des nouveautés et tendances à venir.
Première déception, beaucoup de marques n’avaient pas fait le déplacement ayant probablement préféré focaliser toute leur communication sur l’Eurobike. Cela peut se comprendre mais c’est toujours décevant de ne pas trouver Trek, Specialized, Cannondale, Giant, Mavic ou encore Lapierre. Dommage !
Je me suis consolé en allant faire un tour chez d’autres, en voyant certains modèles fabuleux et en constatant que oui l’électrique est plus qu’une mode et que non le 29 pouces ne l’est malheureusement pas.
Que de modèles électriques partout sur le salon. Des vélos pliables, des commuters, des VTT et même des vélos de route à assistance électrique. Tous ou presque équipés d’un moteur Bosch avec batterie plus ou moins bien intégrée ensuite dans le cadre ou sur le porte-bagage. Je reviendrai dans un autre article sur un modèle m’ayant particulièrement séduit.
Pour les VTT, j’ai été surpris et déçu de constater que le 26 pouces pour lequel j’avais acheté tant de chambres à air ou de pneus différents depuis mes débuts de pratique étant adolescent semble condamné à court terme. Les arguments avancés par les marques comme le franchissements de petites ornières, la stabilité ou le confort me semblent toujours aussi peu convaincants et pourront être utilisés dans 20 ans pour le passage au 30 ou 31 pouces…
Je ne sais d’ailleurs pas trop ce que ce changement de tailles de roues peut impliquer en terme de coûts pour une marque de pneus ou de jantes et comment ce surcoût peut se répercuter sur l’utilisateur. L’outil de production doit forcément être modifié, la matière nécessaire au produit conçu est supérieure également et le temps que la demande augmente, les prix devraient rester plus élevés non ?
Côté pratique, je n’ai jamais essayé de 29 pouces et même si toutes les personnes en possédant un que je connais m’en disent le plus grand bien, je ne peux m’empêcher d’y voir l’occasion pour les marques de nous faire racheter tous nos accessoires de roues et de susciter le renouvellement du parc de VTT chez les passionnés tout en offrant une nouvelle marge de progression sur le poids des modèles, ces derniers ayant d’un coup pris de l’embompoint avec le passage au 29 pouces.
Je suis étonné que ce changement se fasse aussi rapidement et que les marques marchent autant dans le système, qu’aucune ne dise tout haut ce que beaucoup de vététistes pensent tout bas et continue de proposer des 26 pouces uniquement. Pire, certaines marques comme Scott ont lancé le 27,5 pouces en complément du 29 pouces ! Je souhaite bien du courage au vendeur qui tentera d’expliquer au client pas forcément connaisseur la différence entre ces 2 nouvelles tailles de VTT en dehors du prix ou des équipements à look équivalent.
A mes yeux, ce n’est rien d’autre qu’une tentative de création de besoin par changement de la norme en vigueur comme ce qu’essayent de faire également les équipementiers et les fabricants de vélos de route sur leurs modèles avec les freins à disques qui me paraissent être une aberration sans nom. Ajout de poids, nécessité de réglages et d’entretien, changement des plaquettes, centrage, gestion du voile, difficulté supplémentaire au changement de roue, bruit au freinage etc.
Le frein à disque me semble là aussi une façon d’augmenter les prix des vélos et de remplir les gammes de nouveaux modèles. Autant je suis pour les patins hydrauliques comme le proposent Magura ou SRAM mais les disques me semblent tout sauf opportuns sur un vélo de route.
Passées ces réflexions très personnelles, j’ai pris plaisir à admirer notamment les vélos de Froomey chez Pinarello, renommé pour l’occasion Pinayellow dans ce qui rest cette année encore une superbe opération de marketing événementielle pour la marque italienne.
J’ai rencontré plusieurs personnes aux projets innovants et découvert des marques que je connaissais peu et d’autres que j’ai découvertes. Là aussi, j’en reparlerai ultérieurement ici même.
Guillaume
C’est effectivement une bien mauvaise nouvelle que ce salon n’arrive pas à faire venir de grandes marques….et la fréquentation qui en résulte fait que ce salon risque d’avoir de plus en plus de mal à survivre ces prochaines années.
Le Salon annonce 70000 visiteurs et 500 journalistes pour 2011 (ça a dû bien baisser cette année je pense) quand l’Eurobike engendre 65600 visiteurs (45200 pros et 20400 particuliers) et 1883 journalistes.
Et mine de rien, les journalistes sont une composante importante puisqu’ils génèrent une publicité au travers de leurs différents médias, qu’ils soient écrits ou numériques.