Achetées pour un usage pendant la mi-saison, ces surchaussures ont dépassé mes attentes initiales et se sont révélées très polyvalentes m’accompagnant sur mes sorties hivernales alors que je n’avais pas prévu de les utiliser jusque là. Description de ce produit de la marque américaine Specialized.
Le design
Ce produit est plutôt discret, c’est ce qui m’a plus au premier regard. Régulièrement, les surchaussures sont des supports publicitaires ostentatoires pour les marques. C’est parfois assumé à la fois par le coureur et la marque mais personnellement, j’ai toujours préféré rouler avec quelques chose de discret. On peut lire Specialized sur l’extérieur mais c’est discret en ton sur ton et quasiment invisible sans avoir son nez dessus.
Le modèle est disponible en blanc, en noir et en jaune fluo qui peut être sympa pour la visibilité et le look. Ce colori n’était pas dispo en fin d’automne quand j’ai acquis ce produit pour le test, j’ai donc opté pour le noir.
Le matériau supérieur est brillant, il fait un peu penser au look et au toucher à du vinyl. Le bout, le contour de la semelle et le dessous sont en plastique plus accrocheur, un peu rêche. Quelques motifs réfléchissants sont présents sur le bout du pied, sur le côté et tout le long de la femeture zippée sur la cheville et le mollet, aux endroits stratégiques.
Le toute donne confiance. Les coutures sont parfaites, rien ne semble fragile. On peut tirer sur le matériau, tout reste parfaitement lié. Un sentiment de qualité prédomine. La fermeture zippée est de très bonne qualité et est étanchéifiée comme sur les vestes harshell d’hiver.
Les caractéristiques techniques
La fabrication de cette surchaussure est très bonne. Toutes les coutures sont étanches et l’eau ne pénètre pas au travers du matériau, j’ai pu m’en rendre compte plusieurs fois. Elle glisse ou sèche au-dessus mais ne traverse pas.
L’intérieur est composé d’une très fine couche de ce qui ressemble à du polaire. C’est très doux au toucher tout en étant élastique. On remarque des joints permettant de bien fixer la surchaussure à la jambe ou aux jambières au niveau du mollet. Cela évite aussi que la couture vienne frotter sur la peau et puisse générer des irritations. C’est très bien vu.
La fermeture zippée est placée légèrement de biais pour en faciliter l’usage. Elle prend naissance au-dessus du tendon d’achille légèrement à l’extérieur du pied et se termine complètement à l’extérieur du pied à la verticale de la malléole.
Facilité d’utilisation
La surchaussure s’enfile assez facilement même s’il faut parfois bien tirer pour tout ajuster parfaitement, le matériau du dessus étant peu élastique, juste ce qu’il faut pour ajuster le tissu et gainer la chaussure. Celui du dessous est suffisamment accrocheur pour bien se caler autour de la cale, sur la semelle de la chaussure ou au bout. Ce dernier se montre d’ailleurs efficace car il permet une bonne accroche sur le sol humide par exemple et permet de protéger le bout de la chaussure des éventuels petits chocs ou des appuis malencontreux trop forts sur le sol au déchaussage.
On passe donc le fourreau bien gainant, sans être trop étroit, autour de la chaussure jusqu’à arriver au talon, ce dernier s’ajustant bien. Comme vous le voyez sur les photos, le matériau se déforme légèrement et épouse très bien la chaussure et ses fixations sans pour autant s’abimer.
Ensuite, pour terminer, il suffit de zipper la fermeture éclair latérale et de fermer le tout. Cette dernière est positionnée sur le côté de la cheville ce qui facilite un peu le zippage même si, dans cette position-là, ce n’est jamais évident. J’ai néanmoins connu bien pire sur ce type de produit. Ici, il ne faut pas venir enclencher la fermeture et c’est un gros point positif. Par contre, revers de la médaille, certaines chaussures ne rentreront peut-être pas à cause de ça.
Ayant testé ces surchaussures sur 5 paires de chaussures différentes, j’ai en effet réussi à les enfiler sur toutes sauf sur une de VTT, très large et plus ancienne avec une grosse semelle. Comble de la chose, c’était une paire de chaussures Specialized. Sinon, sur 2 paires de VTT B’Twin très récentes, une paire de S-Works de route et une paire de Sidi de route, je n’ai eu aucune souci. La surchaussure a parfaitement épousé les chaussures pour venir les protéger. Les modèles avec serrages velcro ou boa rentreront mieux que ceux avec des grosses boucles micrométriques mais ça passera tout de même.
A l’usage sur le vélo
Le passage des cales s’effectue bien quelle que soit la cale utilisée. J’ai pu tester avec des pédales Look Kéo, des S-Track et des Shimano SPD, toutes ces cales sont passées sans souci et la surchaussure n’a pas causé de gène au blocage ou à la libération de la cale dans la pédale.
En terme de ressenti thermique, ce produit n’est pas chaud mais un peu comme dans le cas des vestes softshell, il est imperméable et coupe-vent. Si vous générez suffisamment de chaleur en dessous, vous n’aurez pas froid avec. Donc, à moins de subir des températures très froides ou de ne pas avoir de chaussettes chaudes, vous serez bien.
J’ai constaté qu’en dessous de 5°C, vous n’aurez pas très chaud mais pas froid non plus. J’ai roulé jusqu’à 2/3°C avec de la pluie et n’ai pas eu froid, l’eau n’ayant pénétré dans mes chaussures petit à petit que via la capillarité des jambières, les pieds ont donc mis à température l’eau progressivement et je n’ai pas eu froid. Mais au retour de cette sortie, malgré mes chaussures humides et mes chaussettes gorgées d’eau, la surchaussure était quasi-sèche à l’intérieur
Au pédalage, malgré la forme remontant assez haut sur le mollet et le gainage important, je n’ai pas été gêné par la surchaussure. C’était une de mes craintes. En effet, le surchaussure est presque aussi haute qu’elle est longue pour vous donner une idée de jusqu’où elle remonte. L’effet stretch du matériau permet néanmoins de ne pas ressentir de pression ni d’être ennuyé dans les mouvement de pédalage. De plus, la fermeture reste bien en place et malgré les mouvement du mollet, elle ne descend pas.
Conclusion
Achetées à 36,5€ au concept Store Specialized de Lille, ces surchaussures m’ont vraiment convaincu. Le prix m’avait semblé juste d’après ce que j’avais vu sur le marché et je n’ai pas été déçu. J’ai pu rouler tout l’hiver avec, ne passant qu’une seule fois, par grand vent glacial un modèle en néoprène épais.
Comme vous avez pu le lire, le produit est efficace sous la pluie et dans le froid jusque quasiment 0°C pourvu que vous rouliez avec des chaussettes chaudes dans les chaussures. Il épouse bien la forme des chaussures sans s’abimer.
Après toute cette période de test, les surchaussures sont encore nickel et n’ont pas bougé après une bonne vingtaine de sorties dans le froid, la pluie et environ 15 lavages en machine. A part la justesse sur certaines chaussures de VTT un peu large qui pourrait vous poser problème, ce modèle Deflect de chez Specialized me semble donc excellent et à vous recommander.
Indication pour les tailles, chaussant du 44 en Sidi ou B’Twin, et du 43,5 en Specialized, j’ai pris un modèle L.