Toujours en quête de nouvelles expériences autour de la pratique du vélo, cela faisait un moment qu’il me démangeait d’essayer de fabriquer moi-même des barres de céréales. J’en ai déjà testé beaucoup sur le marché. Certaines sont bonnes, d’autres moins. Leurs capacités nutritionnelles sont plus ou moins intéressantes selon ce qu’on fait comme effort. En bref, l’idéal n’existe pas et c’est ce genre de constat qui m’a donné envie de regarder sur le web comment en fabriquer moi-même pour tout d’abord valider le process puis tenter d’en faire à mon goût.
Il ne m’a pas fallu chercher longtemps, bon nombre de sites web de passionnés de diététique, de régimes Vegan ou autres sportifs cuisiniers ayant pas mal expérimenté sur le sujet. Après la lecture de quelques recettes, je me suis lancé comprenant le principe et voulant l’expérimenter moi-même.
Les ingrédients utilisés
Je suis parti un peu à l’aveugle au niveau des quantités des ingrédients, cherchant simplement à chaque fois à obtenir un ensemble à peu près cohérent. J’ai donc pioché dans ce que j’avais dans les placards, ceux-ci étant plutôt bien fournis pour tout ce qui est alimentation saine et diététique.
Pour les ingrédients céréaliers, j’ai donc utilisé 90g d’un mélange de flocons de céréales (avoine, seige, orge, blé) auquel j’ai ajouté également 60g de flocons de riz. Pour agrémenter le mélange (et faire comme les vraies barres de céréales), j’ai ajouté des graines, ces dernières apportent aussi pas mal de nutriments utiles et permettent de relever le goût. Je suis parti sur une poignée de noix concassées, une poignée de graines de courges et une poignée de graines de tournesol. Du côté des fruits secs, j’ai ajouté une poignée de cranberries pour apporter un peu de sucre et un côté acidulé.
C’est sur le web que j’ai trouvé l’idée du liant, la pâte permettant de donner corps à la barre de céréales. Habituellement, sur les paquets de produits du commerce, on peut lire sirop de riz brun, ou beurre de cacahuètes par exemple. Cela me semblant un peu trop gras et sucré et surtout n’en ayant pas sous la main, je suis parti sur l’idée que j’avais lue sur le net, la purée de bananes. J’ai donc mixé 3 bananes au robot, ajouté une cuillère à café de cannelle, de poudre de vanille, un peu de sel et de poivre. Là aussi, j’avais ces ingrédients sous la main.
J’ai ensuite mélangé le tout dans un grand plat jusqu’à obtenir un mélange homogène et pâteux, dès que les céréales ont absorbé l’eau de la banane. J’ai disposé la préparation dans un grand plat à gratin graissé pour éviter que les barres ne collent de trop.
Puis j’ai cuit 30min au four à 180°C, là aussi c’est ce que j’avais lu en moyenne sur le net, selon les recettes, celles-ci disant de cuire entre 20 et 35min selon la quantité, le plat etc.
Le verdict
Les barres se démoulent très facilement, d’un seul bloc même ce qui me fait dire qu’elles sont peut-être trop cuites. Le dessus et le dessous sont bien dorés. L’intérieur est quant à lui très ferme. Le moelleux que j’espérais retrouver grâce à la banane a du partir à la cuisson.
L’odeur post-cuisson est très agréable. Il ressort une odeur de torréfaction de graines ainsi qu’une odeur de banane très légère. L’aspect doré est quant à lui très appétissant.
A la dégustation, le goût est particulier, assez neutre. Ni sucré, ni salé non plus. J’ai eu l’impression de manger un biscuit sec de graines, plutôt bon sans pour autant être excellent. Les tonalités gustatives sont très subtiles. On ressent chaque graine sans être capable de repérer par contre les autres ingrédients à l’exception des cranberries quand on en a un sous la dent.
La mastication n’est pas forcément des plus aisées, l’ensemble étant compact et sec. En dehors d’un contexte sportif, ça passe bien même si comme dirait ma grand-mère, « ça tient au corps » ! Donc, est-ce que cette fournée est adaptée au sport ? pas forcément pour le moment…
A work in progress
Pour la prochaine fois, je pense donc qu’il me faudra tenter de moins cuire ou alors d’utiliser un plat plus petit de manière à augmenter l’épaisseur des barres pour leur éviter de trop sécher à la cuisson.
Au niveau du goût, je vais tenter d’ajouter plus de fruits secs comme des raisins ou alors de mettre des pépites de chocolat de manière à relever le goût et à sucrer un peu plus, le tout étant trop neutre pour apporter une réelle satisfaction lors de l’ingestion durant l’effort, l’alimentation devant rester un plaisir.
Toujours est-il, même si la fabrication est plutôt validée sur les aspects fonctionnels et opérationnels, il me faut maintenant ajuster les quantités, les ingrédients pour trouver la magie propre à toute bonne recette. C’est ce que je vais m’efforcer de faire. Je regarderai ensuite pour calculer la valeur énergétique obtenue.
En attendant, si vous tentez vous aussi une recette n’hésitez pas à la partager ci-dessous.
Résumé des infos à retenir pour cette recette
Jean-Marie92
Bonjour Martin,
L’idée est intéressante, mais je suis dubitatif sur la cuisson à 180°C.
En effet, il existe un petit déjeuner appelé « crème Budwig » popularisée par le Dr C. KOUSMINE.
La composition est sensée assurée une efficacité énergétique et une digestion facilitée pour la matinée malgré le jeune nocturne.
D’autre part, dans le cadre de sorties sportives, des fruits secs comme dattes, figues ou abricots, peuvent apporter des sucres vites assimilables et utilisables en cas de coup de barre (énergétique! wouarf!).
Il y a également l’apport de potassium pour compenser celui éliminé par le travail musculaire.
En grande randonnée, j’emportais des petits pots de fromage blanc qui arrive à se conserver 24h sans froid à condition que l’emballage reste intact et la préparation se faisait au cours d’une pause au bord du chemin.
Pour grignoter en roulant, ce ne sera pas top. Mais il y a l’astuce de la meringue: des blanc d’œuf montés en neige (avec un minimum de sucre) et « cuite » en fait séchée à four doux! Ce serait alors un excellent « ciment » pour lier les céréales, les fruits secs et les graines… Ou peut-être la recette des macarons. (Questionner un pâtissier en lui expliquant le problème)
Le gros avantage, les *vitamines sont préservées* (« cuisson basse T°’) c’est à la fois croustillant et friable (un peu comme les krisprols suédois).
Le tour de main se trouve très facilement en fonction de la composition de la recette qui varie selon les personnes (faire des petites « fournées!), et on bénéficie d’ingrédients qui peuvent être « bios » et mettre tout ce qu’on aime et qui nous convient au mieux. Chacun peut selon ses besoins, ajuster les proportions de lipides, glucides (rapides et lents) et les protides et satisfaire ses goûts et saveurs préférés.
En espérant avoir été utile… Bien cordialement
Jean-Marie
Martin
Merci de vote contribution Jean-Marie, je vais me renseigner sur le point de la T° de cuisson ainsi que sur le petit déjeuner du Dr C. Kousmine. Il est vrai que certaines vitamines doivent probablement se perdre à la cuisson…