Après la grosse étape d’hier, les coureurs avaient certainement besoin de se reposer aujourd’hui.
Après un début de course très mouvementé, la course a ensuite éte très lente, le peloton est en effet arrivé à 18h30 passés.
La moyenne a été de 34,5km/h, le vent très fort soufflant de face n’ayant pas aidé à augmenter le rythme de la course.
Un peu avant, les échappés du jour avaient franchi la ligne en ordre dispersé, Sergio Paulinho (Team Radioshack) devançant de justesse au sprint Vasili Kiryienka (Caisse d’Epargne).
Pas de changement au classement général. Détails de cette étape.
L’échappée du jour
Les courageux du jour ont donc été, en plus de Sergio Paulinho (Team Radioshack) et Vasili Kiryienka (Caisse d’Epargne), Dries Devenyns (QuickStep), Pierre Rolland (Bbox Bouygues Telecom), Mario Aerts (Omega Pharma-Lotto) et Maxime Bouet (Ag2r-La Mondiale).
Courageux, ils l’ont vraiment été car ils ont pris beaucoup d’avance, près de 11 minutes tout le temps et plus l’étape a porgressé plus l’avance a augmenté à tel point que le gros du peloton est arrivé avec un retard de 14 minutes 19.
Ils ont bien coopéré jusqu’à la dernière difficulté du jour où plusieurs attaques ont eu lieu avec d’abord Mario Aerts contré par Dries Devenyns lui-même contré par Kiryienka et Paulinho qui n’ont plus été repris ensuite.
Derrière eux, le reste de l’échappée est arrivé en petits morceaux, tous étant très eprouvés par la journée passée devant.
Le peloton se relâche
Derrière, dans le peloton, une fois la bonne échappée partie et après une première partie de course très nerveuse, le peloton s’est relâché. Avec un fort vent de face, la chaleur et la fatigue de l’étape d’hier, rien ne poussait les coureurs à rouler.
En gros, cette étape a été inintéressante après les 60 premiers kilomètres jusqu’aux 35 derniers. Entre deux, il ne s’est rien passé. On voyait d’ailleurs régulièrement dans le peloton les coureurs s’arrêter pour une pause pipi ou redescendre aux bidons. Même Schleck est redescendu chercher les bidons, c’est dire si le rythme et l’atmosphère de la course étaient détendus.
L’allure a d’ailleurs été très modérée au point d’arriver à cette moyenne très faible, digne d’une cyclosportive, 34,5km/h.
Plusieurs français se montrent
En ce 14 juillet, jour de fête nationale, plusieurs français se sont distingués. En plus de Bouet et Rolland, présents dans l’échappée, ona vu Pineau qui a sprinté sur la première côté du parcours afin de prendre un point d’avance sur Charteau, ce qui lui permet de lui reprendre le maillot de meilleur grimpeur.
Christophe Moreau est sorti du peloton dans la dernière difficulté du jour, pensant peut-être pouvoir prendre quelques points mais malheureusement pour lui, tous les points avaient déjà été distribués aux membres de l’échappée.
Il a ensuite été repris.
Enfin, dans les 3 derniers kilomètres, Rémi Pauriol est également sorti et a fini tout seul. Peut-être pour montrer son nouveau vélo Look décoré aux couleurs de l’équipementier français, en rouge, bleu et jaune….
Le peloton réglé au sprint
Arrivé avec un peu moins de 14 minutes de retard, le peloton a été réglé au sprint par Cavendish devant Petacchi et Hushovd. Ce dernier commence à se faire rattraper fortement par ces deux autres coureurs.
Demain, l’étape devrait favoriser les sprinteurs, la course devrait donc être plus nerveuse.
Les 10 premiers de l’étape
1 Sergio Paulinho (Por) Team Radioshack 5:10:56
2 Vasili Kiryienka (Blr) Caisse d’Epargne
3 Dries Devenyns (Bel) Quick Step 0:01:29
4 Pierre Rolland (Fra) Bbox Bouygues Telecom
5 Mario Aerts (Bel) Omega Pharma-Lotto 0:01:33
6 Maxime Bouet (Fra) AG2R La Mondiale 0:03:20
7 Nicolas Roche (Irl) AG2R La Mondiale 0:12:58
8 Rémi Pauriol (Fra) Cofidis, Le Credit en Ligne 0:13:57
9 Mark Cavendish (GBr) Team HTC – Columbia 0:14:19
10 Alessandro Petacchi (Ita) Lampre-Farnese Vini
Les 10 premiers du classement général
1 Andy Schleck (Lux) Team Saxo Bank 49:00:56
2 Alberto Contador Velasco (Spa) Astana 0:00:41
3 Samuel Sánchez Gonzalez (Spa) Euskaltel – Euskadi 0:02:45
4 Denis Menchov (Rus) Rabobank 0:02:58
5 Jurgen Van Den Broeck (Bel) Omega Pharma-Lotto 0:03:31
6 Levi Leipheimer (USA) Team Radioshack 0:03:59
7 Robert Gesink (Ned) Rabobank 0:04:22
8 Luis León Sánchez Gil (Spa) Caisse d’Epargne 0:04:41
9 Joaquin Rodriguez (Spa) Team Katusha 0:05:08
10 Ivan Basso (Ita) Liquigas-Doimo 0:05:09
Jacquouille
Pineau sacré grimpeur!! 56ème au général à 42 minutes, ça c’est un gars qui passe les cols avec les meilleurs!
Tout autant d’ailleurs que Charteau, Aerts, Moreau (grandiose au sommet du Noyer!!) ou Cunego…
Une honte ce classement du meilleur grimpeur… je ne le répèterai jamais assez. A quand une restructuration qui sacre Schleck, Contador, ou un autre qui figure au moins dans les 10? Tout comme pour le maillot vert d’ailleurs (Hushovd 10ème du sprint à Montargis…)
Martin
Ce que tu dis est vrai.
Cependant, si on suivait ton raisonnement, il n’y en aurait que pour les 10 ou 15 premiers. Quand tu regardes déjà comment son attribuées les primes dans l’article que j’ai écrit ici : http://www.portailduvelo.fr/2010/07/07/tour-de-france-2010-primes-gains-vainqueurs-aso/ , on se rend compte que c’est rapidement inégal et que certains raflent beaucoup.
Il faut donc mettre en place ce type de classements annexes pour gratifier les autres coureurs de primes et les motiver à venir.
Après, entièrement d’accord avec toi sur le fait que Schleck et Contador méritent bien plus le titre de meilleur grimpeur que Pineau ! Ce classement était bien plus représentatif à l’époque de Virenque.
Il faudrait peut-être revoir l’attribution des points par le temps de montée comme ce qu’ils avaient fait l’année dernière lors du contre-la-montre de Monaco. C’était très logique.
Damien
Je ne connais pas suffisamment les règlements et les changements qu’il y a eu ces dernières années, mais effectivement au temps du retour de Virenque je me souviens de batailles contre Armstrong (maillot jaune) pour conserver son maillot à pois.
Ca se faisait à coup de grosses échappées dans les étapes de hautes montagnes et pas comme cette année où ils jouent ces points dans les petits cols.
D’ailleurs, après vérification, je vois que Virenque finissait dans les 15-20 premiers du Tour.
Sinon Martin, suis-tu le Tour à la TV sur France Télévision ?
Cette année je trouve ça insupportable avec L. Fignon : râleur, exaspérant et ok il est malade mais sa voix n’arrange rien. Pour un commentateur ne pas avoir de voix me semble être un comble…
Martin
Non, je ne suis pas le Tour sur France Télévisions. La qualité de la retransmission est carrément lamentable. J’ai l’impression qu’on touche le fond cette année.
Comme tu dis, la voix de Fignon est dure à supporter même s’il n’en peut rien, les commentaires de Thierry Adam sont calamiteux, je ne sais pas ce que cette personne fait à ce poste-là ! ça fait un moment que ça dure et je n’ai pas l’impression qu’il progresse…(Rendez-nous Patrick Chêne !!)
Gerard Holtz fait du Gérard Holtz, racoleur, tourné vers l’audience, vers le sensationnel. Has been. (l’épisode des fils de Putte était pour moi le coup de trop, celui qui aurait du le mettre dehors)
Je ne parle pas de Jean-René Godard, nul comme d’habitude, qui veut lui aussi faire du Drucker tout le temps à voir des exploits partout et des défaillances incroyables partout. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil…
Quant à Jean-Paul Ollivier, il est très bon mais n’a rien à faire sur un direct du Tour ou alors laissons-le tout faire car il a une connaissance encyclopédique du vélo et de la géograpgie mais avec les 2 autres, ça devient inssuportable. S’ils étaient bons, ses commentaires seraient supers et passeraient comme la cerise sur le gâteau mais les deux autres étant super mauvais, ses digressions historiques ou géographiques tombent à plat sur le néant et énervent quand on attend un peu d’analyse cycliste.
Bref, ajoute à cela des commentaires hasardeux, répétitifs et une grande méconnaissance des coureurs, du matériel et des faits de course et tu as le direct de France télé.
Les journalistes qui font les résumés le soir au 20h sont nuls également et résument les étapes, à la TF1, alors qu’ils ont les droits, en passant sous silence des faits de course, en prenant des raccourcis et en voulant faire du sensationnalisme (« untel a eu une défaillance »…bah non en fait, il n’a pas attaqué car son leader était devant…etc.)
Bref, à force de trop vouloir en faire, France Télévisions est en train de tuer sa poule aux oeufs d’or et de dénaturer le vélo. A quand des bons journalistes pour le direct, des experts du vélo ?
En fait, à mes yeux, sur France télé, le seul « valable » est Laurent Jalabert mais il est très peu utilisé en regard de sa compétence. Il est excellent, parle bien, est mesuré dans ses propos et connait parfaitement les coureurs et la course.
Il devrait reprendre le direct intégralement pour moi avec un autre journaliste plus pro et moins enclain à dire n’importe quoi pour faire mousser les spectateurs.
Il suffit de voir ce que font les autres chaines. Eurosport a un très bon Patrick Chasset aux commentaires avec 2 consultants qui à défaut d’être de parfaits orateurs connaissent parfaitement le vélo, Jacky Durand et Richard Virenque. C’est pro, clair et sans chichis.
Ou de voir ce que fait la radio, par exemple RMC avec les excellent Jean-Louis Filck, Eddy Pizardini, Luc Leblanc.
A titre perso, je regarde toutes les courses de vélo sur la RTBF. Les belges sont les meilleurs pour le cyclisme et sont peu chauvins, ce qui est très agréable, les français étant très très chauvins !
Leur qualité d’analyse est excellente, mesurée et souvent pleine de bon sens. Leur consultant cette année est Cédric Vasseur. Il est très bon et a une qualité d’anlayse et une prise de recul très forte sur tout ce qui touche au élo car il est directeur de l’association des coureurs pro en plus d’être un ancien coureur.
C’est un réel plaisir de suivre les retransmissions sur cette chaîne.
Je ne rêve que d’une chose en fait, que Canal+ acquière les droits du Tour et nous fasse un truc de fou comme ils savent le faire ! Ce serait grandiose. Y’en a marre des plans au ras de la route, sur les dérailleurs des gars, le long des pavés, au dessus des châteaux.
Des super trucs sont possibles, j’en ai la certitude et j’ai d’ailleurs pas mal d’idées moi-même
Damien
Les plans ds châteaux j’aime assez, les coureurs sont assez visibles le reste du temps, ça aère un peu.
Mais pour les propos exagérés je vois de quoi tu parles : un coureur qui grimace (ou qui ne sourit pas tout simplement) => « oh untel est dans un mauvais jour, il a une défaillance »
J’attendais même qu’ils annoncent qu’il venait de perdre son tour, mais non => c’était Schleck le jour où il a pris le maillot jaune.