Émotion ce matin au départ de l’étape du Giro. Il y a un an, lors de la 3ème étape du Giro, le 9 mai 2011, le monde du cyclisme s’endeuillait de nouveau avec la disparition de Wouter Weylandt sur les routes du Giro.
Son équipe et tout le peloton lui ont rendu hommage ce matin au départ de la 3ème étape.
En prévision de la date « anniversaire » du décès du jeune belge de 26 ans, Jens Voigt a rendu publique ce week-end une lettre très digne, pleine d’émotion en hommage à son coéquipier, rappelant au monde le danger inhérent au sport cycliste tout en réalisant une instrospection sur son rapport à son métier.
Les circonstances et la médiatisation de l’accident de Weylandt
Mais revenons tout d’abord sur les circonstances de ce décès qui glaça le monde cycliste mais aussi sur le danger de ce sport, souvent oublié et pourtant si imprévisible : la chute. Le cycliste de l’équipe Leopard-Trek, victorieux sur la troisième étape du Giro 2010, se trouvait dans la principale difficulté du jour lors de sa chute puisqu’il était dans la descente du Passo del Bocco. Après que sa pédale ait touché un muret, il chuta violemment sur la tête. Les secours tentèrent de le réanimer mais sans succès, le jeune homme était alors déclaré mort stupéfiant et plongeant dans la tristesse l’ensemble du peloton.
Pour ceux qui suivaient la course à la télévision, ils purent découvrir, en direct, les images choquantes de la chute, puis des secours en train de prodiguer des soins au cycliste pendant qu’un hélicoptère tentait de se poser aux alentours pour le transporter, en vain.
Le cyclisme endeuillé
Ce tragique événement entraîna l’annulation des cérémonies protocolaires et la neutralisation de la course le lendemain. Les cyclistes roulèrent pour cette quatrième étape avec un brassard noir mais sans attaquer pour rendre hommage à leur collègue. Autre conséquence de ce décès, l’abandon de l’équipe Leopard Trek qui venait de perdre un de ses membres ainsi que celui de Tyler Farrar de Garmin, ami proche et compagnon d’entraînement de Wouter Weylandt.
Ce terrible accident choqua évidemment les différents professionnels dont certains firent une apparition dans la presse pour évoquer leur mal-être après cette chute mortelle.
La lettre de Jens Voigt
Un an après cet accident tragique, le cyclisme est toujours endeuillé et la lettre de Jens Voigt publié par Eurosport.fr, aborde les conséquences de ce décès pour lui et ses coéquipiers. D’une part, il confie que « c’est une de ces choses qui remet tout en question dans votre vie » car le décès d’un coéquipier pendant une épreuve entraîne une réflexion sur chaque choix de vie et chaque parole qui peuvent rapidement être regrettés.
C’est évidemment aussi dans ces circonstances que chacun se rappelle du danger qui entoure les cyclistes professionnels pendant les épreuves à cause entre autre de leur vive allure.
Mais c’est aussi lors de tragiques événements que chacun se souvient des risques de pratiquer tout simplement le cyclisme en tant qu’amateur.
En effet, la chute peut arriver à chaque professionnel comme à Jens Voigt, qui rappelle dans sa lettre, être tombé sur le Tour de France 2009. Ce risque est aussi encouru par les cyclistes lambdas qui roulent sur des routes parfois dangereuses entourés de voitures qui ne sont pas toujours attentifs à eux et dont la conséquence peut être la chute et dans le pire des cas la chute « fatale ».
Le cycliste en danger sur les routes
Quelques chiffres
Selon les estimations provisoires pour l’année 2011, réalisées par l’ONISR, 209 cyclistes seraient décédés sur les routes de France en 2011 !
En 2010, sur l’ensemble des cyclistes impliqués dans un accident de la route, 147 sont décédés et 3969 personnes ont été blessés.
A noter la diminution de 28.2 % de cyclistes tués entre 2002 et 2009 même si 3.8 % des tués en France étaient encore des cyclistes en 2009.
Les causes des accidents
Le cycliste peut bien sûr être en tort s’il prend une route en sens interdit comme le montre cette campagne de sensibilisation dont l’extrait, tiré de la réalité, est nommé “feu rouge vélo” et est réalisé par la sécurité routière.
Le cycliste sera aussi en tort s’il passe à un feu rouge comme dans la vidéo nommée “sens interdit vélo”, issue de la même campagne de sensibilisation que celle évoquée précédemment. Évidemment si le vélo n’est pas équipé d’un éclairage suffisant et que le cycliste n’est pas visible au loin, l’accident peut avoir lieu.
Cependant, comme chaque cycliste le sait et peut-être l’a même vécu, le danger ne vient pas toujours de la personne qui fait du vélo mais aussi de l’automobiliste. Par exemple, lorsqu’il double un vélo sans laisser un espace suffisant, le conducteur peut ainsi entraîner une terrible chute mais la cause peut aussi venir de la vitesse, trop rapide, à laquelle la voiture arrive.
Finalement, en ce mercredi 9 mai 2012, même si à travers cet écrit, j’ai aussi abordé les accidents des cyclistes en général, je souhaiterais surtout rendre hommage à Wouter Weylandt.
Sources :
http://www.preventionroutiere.asso.fr/Nos-conseils/Toutes-les-fiches-conseils/Modes-de-deplacement/Cyclistes
http://www.securite-routiere.gouv.fr/IMG/pdf/Bilan_prov_2011_cle23ca54.pdf
http://www.securite-routiere.gouv.fr/IMG/pdf/bicyclettes_2009_vers1_du_25072011_cle59d416.pdf