Il était un coureur à qui beaucoup avaient promis un avenir rayonnant. Longtemps le futur grand espoir de la Belgique cycliste, il a déçu, rebondi puis souvent est retombé.
A 34 ans, celui qu’on surnommait VDB ne remontera plus sur le vélo. Il est décédé au Sénégal Dimanche soir où il était en vacances, apparemment victime d’une embolie pulmonaire dans des circonstances tragiques et pas encore totalement éclaircies rappelant celles de la mort d’un autre grand du vélo, Marco Pantani.
On ne peut s’empêcher de se poser des questions sur cette mort arrivée bien trop tôt. Longtemps en grande détresse psychologique, le coureur belge semblait aller mieux. Il avait été vu aux mondiaux de Mendrisio en compagnie de l’équipe belge et avait retrouvé une équipe pour l’année prochaine. Il avait même obtenu l’accord de l’entraîneur Aldo Sassi pour retourner s’entraîner au Mapei Center en Italie, ce centre qui a vu Basso et Evans venir d’y entraîner dernièrement avec les résultats qu’on sait.
Frank Vandenbroucke a eu, malgré plus de bas que de hauts, une belle carrière remportant Paris-Bruxelles en 1995, Gand-Wevelgem et Paris-Nice en 1998 ainsi que Liège-Bastogne-Liège et le circuit Het Volk en 1999.
Celle-ci fut néanmoins entâchée d’affaires de dopage et de deux tentatives de suicide.
Malgré ces tentatives, il semblait de nouveau apprécier la vie et être reparti pour de grandes choses. Sa mort laisse ses fans et le monde du vélo en deuil. Certains lui avaient prédit une carrière plus belle encore que celle de Merckx.
Il restera à jamais dans la légende du vélo comme le futur très grand coureur belge probablement trop fragile pour un destin si lourd à porter.